L’alimentation anti-inflammatoire contre le feu invisible
Contrairement à l’inflammation aiguë, celle qui suit une coupure ou une infection et qui est utile, l’inflammation chronique est insidieuse. Elle s’installe à bas bruit, et devient le terreau de nombreuses pathologies : diabète, maladies cardiovasculaires, troubles digestifs, douleurs articulaires, voire dépression et maladies neurodégénératives. Or, la ménopause est une période où l’inflammation de bas grade peut s’intensifier, notamment à cause de la baisse des œstrogènes, qui jouent un rôle anti-inflammatoire naturel.
Mais il y a une bonne nouvelle : dans notre assiette, nous avons le pouvoir de calmer ce feu invisible. L’alimentation anti-inflammatoire n’est pas une mode, c’est une sagesse. Elle s’inspire du bon sens ancestral et des découvertes modernes. C’est une cuisine de couleurs, de fraîcheur, de simplicité.
Voici ses fondements :
Des légumes à chaque repas, idéalement de toutes les couleurs. Car chaque pigment est un composé protecteur : lycopène des tomates, anthocyanes des fruits rouges, caroténoïdes des carottes… Une véritable pharmacopée végétale.
Des oméga-3, anti-inflammatoires reconnus. On les trouve dans les poissons gras (sardines, maquereaux, saumon sauvage), les graines de lin ou de chia, les noix.
Des herbes et épices aux vertus apaisantes : curcuma, gingembre, ail, cannelle, romarin, thym… À saupoudrer généreusement dans vos plats comme des talismans protecteurs.
Des légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) riches en fibres et en antioxydants, qui régulent aussi la glycémie.
Des aliments fermentés, qui soutiennent le microbiome, clé de la réponse immunitaire.
À l’inverse, réduire autant que possible certains aliments déclencheurs d’inflammation :
sucres raffinés,
aliments ultra-transformés,
excès de viande rouge ou de charcuterie,
excès d’alcool ou de produits laitiers industriels.
Il ne s’agit pas d’interdits rigides, mais d’un art de cultiver ce qui fait du bien — au corps, au cœur, à l’humeur.
Dans votre cuisine, les anti-inflammatoires les plus puissants ne sont pas dans une boîte de pilules, mais dans une poignée de myrtilles, une cuillère d’huile d’olive vierge extra, une soupe de lentilles parfumée au cumin.
En nourrissant votre corps avec soin, vous l’aidez à s’apaiser, à réparer, à retrouver de l’élan. Vieillir ne signifie pas forcément souffrir. C’est parfois simplement changer de carburant.
Et si, à partir d’aujourd’hui, chaque repas devenait un acte de douceur envers vous-même ?
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© Illustration : Shutterstock