Si les séries TV remportent un tel succès aujourd’hui, c’est souvent pour les intrigues et les personnages. Pour d’autres, il faut aussi ajouter le générique, déclencheur de bons souvenirs. En témoigne la série Amicalement vôtre (The Persuaders) qui fête ses 50 ans de diffusion en ce mois d’octobre. Une véritable madeleine de Proust télévisée pour tout quinquagénaire baigné à l’adolescence par ces séries britanniques devenues mythiques. Comme Le Prisonnier, Chapeau Melon et Bottes de cuir ou Amicalement vôtre.
Amicalement vôtre, le succès en une saison
Difficile d’imaginer la popularité qui a pu naître en Europe à partir d’une seule saison, alors que les séries actuelles tablent sur plusieurs saisons pour fidéliser un public. Amicalement vôtre, ou en anglais The Persuaders, n’a donné lieu qu’à 24 épisodes de 49 minutes. Une série créée par le réalisateur Robert S. Baker. Egalement producteur de la série Le Saint, avec Roger Moore dans le rôle de Simon Templar. Et dont un épisode (Le Roi) a donné l’idée à Robert S. Baker de créer Amicalement vôtre.
D’emblée le public s’est attaché aux personnalités que tout semble opposer : le playboy américain Danny Wilde, joué par Tony Curtis, et le lord anglais, Brett Sinclair, dit « son Altesse », interprété par Roger Moore et raillé par Danny Wilde en permanence. Deux hommes qui font connaissance à coups de poing avant de devenir les meilleurs amis du monde et de servir le juge Fulton, joué par Laurence Naismith. Pour rendre la justice à ceux qui sont passés à travers les mailles du filet. Une série policière riche en humour et située sur la Côte d’Azur, cadre idéal pour la présence de jolies filles, draguées par les deux justiciers. Une série qui n’a connu qu’une saison. En cause, le manque d’intérêt du public américain. Roger Moore reprendra ensuite le rôle de James Bond pour sept films de la saga.
Pour qui n’a pas accès aux plateformes sur la Toile, la série est disponible en DVD aux éditions TF1.
Un générique inoubliable
Une grande part du succès de la série est redevable au générique, devenu culte. Comment oublier cette présentation en parallèle des deux dossiers biographiques. Avec des images d’actualités et des photos censées représenter les acteurs jeunes. Ce qui était vrai pour Tony Curtis, pas pour Roger Moore. Pour l’anecdote, le jeune Brett Sinclair du générique n’est autre que le propre fils de Roger Moore, Geoffrey.
Un petit bijou magnifié par la musique de John Barry (1933-2011), célèbre compositeur pour le cinéma. Avec des classiques comme Goldfinger, Out of Africa, Dance avec les loups, The Cotton Club ou Macadam CowBoy.
Crédits photos : Getty Images