l'infidélité

L’infidélité après 50 ans

Longtemps cantonnée à la sphère des jeunes couples, l’infidélité n’épargne plus les relations installées… ni les quinquas et sexagénaires. En Belgique comme ailleurs, on observe une hausse notable des écarts conjugaux chez les plus de 50 ans. Pourquoi ce phénomène s’intensifie-t-il avec l’âge ? Et comment y faire face, en tant que couple ? Décryptage d’une réalité plus répandue qu’on ne le pense.

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Un phénomène en hausse, aussi en Belgique

Environ un Belge sur deux reconnaît avoir déjà été infidèle ou en avoir été victime au cours de sa vie de couple, selon plusieurs enquêtes. Et si le sujet reste souvent tabou, il n’en demeure pas moins bien présent, y compris (et parfois surtout) chez les plus de 50 ans. Ce constat suit une tendance observée à l’échelle internationale. Aux États-Unis, l’Institute for Family Studies notait déjà une hausse marquée de l’infidélité chez les seniors, passant de 10 % à près de 20 % en une décennie. En France, une étude Ifop montrait que, passé 55 ans, les cas d’infidélité féminine avaient quadruplé. La Belgique n’échappe pas à cette dynamique.

Pourquoi maintenant ?

Loin des clichés de la passion fougueuse ou de l’aventure clandestine du week-end, l’infidélité après 50 ans prend souvent racine dans des enjeux plus profonds :

  • Remise en question personnelle : Arrivée de la retraite, départ des enfants, changements physiques… Ces étapes provoquent une introspection, un besoin de renouveau ou de validation. Certains y répondent par un nouvel amour.

  • Routine et lassitude conjugale : Après des décennies de vie commune, il arrive que la tendresse se transforme en colocation. L’intimité et la complicité s’effritent, laissant place à une forme d’errance affective.

  • Allongement de la vie active et bien-être retrouvé : Les quinquas et sexagénaires d’aujourd’hui sont souvent en pleine forme, actifs et désireux de profiter pleinement de leur vie, y compris sur le plan sentimental et sexuel.

Des différences homme/femme qui s’estompent

Traditionnellement, l’infidélité masculine culminait autour de 55 ans, souvent en lien avec une « crise de la cinquantaine » et un besoin de réaffirmer sa virilité. Mais les femmes ne sont plus en reste. Le pic d’infidélité féminine, aujourd’hui observé vers 45-50 ans, reflète une nouvelle donne : celle de femmes en quête de reconnaissance, de sensualité ou tout simplement de liberté après une vie souvent dédiée aux autres.

Et maintenant, on fait quoi ?

Si l’infidélité peut fragiliser, elle peut aussi, paradoxalement, révéler des failles et ouvrir la porte à une nouvelle forme de dialogue dans le couple.

Quelques pistes :

  • Parler sans juger : Identifier les frustrations, les désirs inassouvis, les attentes déçues.

  • Renouveler le lien : Voyager, se redécouvrir, sortir de la routine quotidienne.

  • Consulter un professionnel : La thérapie de couple n’est plus un tabou et peut être une véritable opportunité de rebond.

Infidèle, mais pas irréparable ?

L’infidélité après 50 ans n’est ni une fatalité ni une fin en soi. Elle peut être le symptôme d’un déséquilibre, mais aussi l’occasion d’un renouveau personnel… ou conjugal. L’essentiel ? Se poser les bonnes questions. Sur soi. Sur l’autre. Et sur ce que l’on souhaite vivre pour la suite de sa vie amoureuse.

 

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© Illustration : Shutterstock


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