photo Mel Gaynor

Mel Gaynor nous enchante avec un nouvel album Jazzy

Reading Time: 4 minutes

Si Mel Gaynor est surtout connu pour être le célèbre batteur du groupe Simple Minds (depuis 1982!), il a également joué avec Elton John, Lou Reed, Tina Turner, Meat Loaf, et bien d’autres. En plus de dompter la batterie comme personne, il chante, compose et produit des morceaux aux inspirations aussi multiples que variées telles que Les Rolling Stones, James Brown ou encore l’Orchestre Mahavishnu. Aujourd’hui, son talent vole de ses propres ailes dans un registre plus jazzy qui plaît tant aux initiés qu’au grand public. A l’occasion de la sortie de son nouvel album « Got the Message », 2ème de la lignée de The Mel Gaynor Fusion Project, le musicien anglais nous parle de son parcours et de ses projets en toute intimité. Tea time avec un virtuose charismatique que nous ne sommes pas prêts d’oublier (en référence au tube mythique « Don’t You (Forget about me) » où il apparaît en rouge)…

Par Magali Duqué

Si vous deviez résumer votre nouvel album en quelques mots…

Je dirais qu’il est moins intrusif, plus accessible, et très harmonieux à l’oreille. En essayant de prendre un peu de recul, au plus je l’entends, au plus j’ai envie de l’écouter… parce qu’il met de bonne humeur. Si je devais vraiment faire passer un message, en référence à son titre, c’est qu’il est divertissant et qu’il rend heureux !

photo mel gaynor

D’où tirez-vous votre inspiration ? 

Pour cet album, je me suis laissé inspirer par mon père qui nous a quitté il y a quelques années. (…) Une des mélodies, « Beyond the stars » (*Derrière les étoiles), la piste 2 sur l’album, nous plonge dans une atmosphère rêveuse. Cette chanson est née alors que j’étais couché sur le gazon à contempler la voûte céleste en me demandant ce qui pouvait bien se cacher au-delà des étoiles… en pensant particulièrement à lui. Mes sentiments se sont alors traduits en musique. C’est un morceau très personnel. Tandis que le 1er morceau, « Got the message » m’est venu alors que je laissais un message à un ami… C’est juste des faits, comme des arrêts sur la vie courante, des fragments du quotidien.

Etes-vous toujours suivi par vos fans de Simple Minds ou touchez-vous un tout autre public ?

Un mix, je pense. Beaucoup de gens d’univers différents m’ont manifesté leur amour pour cet album alors que je ne l’aurais pas soupçonné. Dont plusieurs journalistes et des stations radios qui passent mes morceaux avec enthousiasme. Il y a sans aucun doute une nouvelle audience. (…) Je souhaite vraiment remettre le jazz sur le devant de la scène.

En tant qu’artiste, quel regard portez-vous sur les courants musicaux d’aujourd’hui ?

Je ne dénigre ni critique les DJs parce que la musique a plusieurs facettes. Si on fait du rap, c’est  qu’on y a trouvé sa voie. Si, comme les Djs, on préfère prendre des extraits et les assembler, c’est encore un autre type de musique. Finalement, la Musique est une forme d’Art.  On peut mettre ce qu’on veut sur une toile. D’un certain point de vue, moi je joue de la batterie, un peu de keyboard, je chante, je fais un peu de basse, je mets tout ça sur ma toile. Et puis je vois ce que ça donne. Il faut dire qu’avec la technologie moderne, on peut utiliser des outils professionnels et des ordinateurs pour créer la plus part des chansons mais un fois qu’on en vient au live, à la scène, c’est une autre histoire. Le live, je veux le jouer avec d’autres musiciens. Je ne veux pas simplement pousser sur un bouton pour faire les choeurs ou les instrumentaux, parce que ce ne serait pas du live, c’est tricher ! Pour moi, la musique live, c’est de la musique live, ou de la musique « vivante » !

Comment qualifieriez-vous votre relation avec le groupe Simple Minds ? 

Aujourd’hui, je dirais qu’il y a une certaine distance. (En kilomètres déjà; puisque le chanteur habite dans la région liégeoise… mais aussi) Parce qu’il n’y a rien qui se mijote pour l’instant. Il y aura une tournée l’an prochain, mais je ne sais pas encore si j’en ferai partie. Par contre, j’ai participé à l’enregistrement du nouvel album où je joue de la batterie.  Et puis, il y aura aussi encore une tournée en 2019 pour le 40ème anniversaire du groupe… Mais je ne sais pas si je les suivrai. J’imagine que oui, mais ce n’est pas encore tout à fait certain. Notre relation est très professionnelle. Pour l’instant, je me concentre sur mon projet The Mel Gaynor Fusion Project. Et, l’année prochaine, je reviens avec un album solo sur lequel je chante… Donc il y a beaucoup de choses à venir moi.

Avez-vous un mentor ?

Pas vraiment, mais j’ai grandi en écoutant Mose Davis. Son oeuvre détient une grande place dans ma vie.

Si nous pouvions remonter le temps… 

Je retournerais à l’âge de 14 ans, lorsque j’étais encore à l’école. C’est l’âge auquel j’ai commencé à travailler dans la musique. Je me concentrerais plus sur ma scolarité car j’aurais aimé avoir peut-être un diplôme ou une maîtrise ès arts. Même si, une fois mes diplômes en poche, je n’aurais pas choisi au autre chemin que celui de la musique vu que c’est ma grande passion. Mais… ma carrière aurait été, ou du moins aurait pu être, un peu différente avec ce bagage en plus.

Notre guideline est « Et si la vie commençait à 50 ans », vous approuvez ?

Bien sûr. Parce que je pense que 50 c’est le nouveau 40. Les gens sont de plus en plus jeunes en vieillissant. Si vous voyez ce que je veux dire ?!

Quel est votre coin favori en Belgique ?

Bruxelles est une ville très éclectique. On y retrouve un peu les mêmes ondes de Londres sans le stress. J’aime ça ! Et la campagne aussi. Je vis près de Liège, et c’est vraiment une ville que j’adore. Lorsque j’aurai des amis qui viendront de l’étranger, j’aimerais également  leur faire découvrir Knokke et Bruges.

Quel genre de grand-père êtes-vous ?

(Rires) Très attentionné. Un peu strict. Mais très aimant.

Votre citation préférée ?

« Vivez votre vie pleinement, sans retenue » … C’est de moi. (Sourire)

Mel Gaynor sera en concert le 2/12 au Live & Café à Nandrin, le 3/12 au Stock à La Louvière et le 4/12 à l’Archiduc à Bruxelles.

Découvrez un extrait de son nouvel album ici !

 


© Fiftyandme 2024