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Et si la vie commençait à 50 ans ?

Changer de vie à 50 ans ? Christine van der Steur l’a fait ! Maman, épouse, divorcée et businesswoman, Christine traverse les affres d’un burn-out. Terrassée pendant plusieurs mois, cet épisode aura l’effet d’un électrochoc. Plusieurs remises en question plus tard et sa démission actée, elle part seule, à pied, avec son sac à dos qui s’allégera tout au long d’un voyage initiatique de 5 mois. Tandis que ses pas se mêlent à ceux des pèlerins de Compostelle, elle n’hésite pas à prendre des détours pour tracer son propre chemin. Elle vit au rythme de l’imprévu, de l’improbable, des belles rencontres, du partage. Petit à petit, elle apprivoise la liberté… Et finit par se rencontrer, elle-même. Fifty&Me a eu la chance de croiser la route de ce petit bout de femme extraordinaire. Dans un sourire hyper communicatif, Christine nous raconte son histoire…

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CV Express de Christine van der Steur

Nom : Christine van der Steur

Naissance : conçue à Ibiza et née à Bruxelles le 8 août 1967

Ville : Bruxelles et partout où le vent me mène

Loisirs : randonnée & trekking, danse, voyages, cuisine, confection de cosmétiques & produits domestiques « maison » (dans l’esprit du Zéro Waste),

Plat préféré : tous les currys (surtout végé)

Livre favori : j’ai du mal à décider entre Le sourire étrusque de José Luis Sampedro et Oscar et la Dame Rose de Eric-Emmanuel Schmitt… Deux merveilles !

Qualités : l’optimisme, la bienveillance, la douceur, l’humour, la congruence

Faiblesses : une fâcheuse tendance à toujours attendre la dernière minute avant d’agir et une lenteur à prendre le train des nouvelles technologies (Insta, marketing digital, etc.) 

Mantra : « Quand rien n’est certain, tout est possible ! » Margaret Drabble

 

L’interview de Christine van der Steur

Quel est votre parcours ?

Christine van der Steur : Mes parents (papa Hollandais et maman Belge) se sont rencontrés dans les années 60 en Espagne. J’ai grandi à Ibiza jusqu’à mes 13 ans. Naturellement polyglotte, j’ai fait des études de traduction (anglais-espagnol-français) à l’ISTI. Ma vie professionnelle s’est bâtie dans de grandes entreprises multinationales, en RH d’abord, ensuite principalement en affaires européennes pendant 27 ans. En 2013, je traverse les affres d’un burn-out qui me laisse K.O. pendant 8 mois. À mon retour, je fonde un groupe de travail sur la prévention du stress et du burn-out en entreprise… Histoire que mon expérience soit mise au service de mes collègues ! Je deviens de plus en plus impliquée dans les initiatives de bien-être au sein de l’entreprise, et je travaille en étroite collaboration avec le comité pour la prévention et la protection au travail. Début 2018, je saisis l’occasion de quitter mon employeur après plus de 20 ans de « boîte » pour réinventer ma Vie.

Quand et pourquoi avez-vous eu besoin de changement ? Quel a été l’élément déclencheur ?

Ce besoin de changement est venu petit à petit, subrepticement à mesure que les années passaient, jusqu’à devenir une évidence non-négociable. Je pense qu’il n’y a pas un élément déclencheur, mais plutôt un faisceau d’éléments qui ont œuvré à ma transformation : le décès de mes parents à 9 mois d’intervalle, mon divorce, mon burn-out salvateur, les enfants qui grandissent et déploient leurs ailes… Et puis une prise de conscience forte et irrépressible du décalage grandissant entre mes valeurs personnelles et les « valeurs » de l’entreprise pour laquelle je travaillais.

Qu’avez-vous fait pour concrétiser ce changement (formations, etc.) ?

Quand j’ai senti les prémisses du changement, les premiers frémissements d’une « furieuse envie d’autre chose » (il y a une quinzaine d’années), je me suis d’abord passionnée pour le développement personnel. J’ai enchaîné les lectures du genre Les 4 accords toltèques de Don Miguel Ruiz ou L’Alchimiste de Paulo Coelho et butiné de nombreux stages, retraites et ateliers divers. Jusque-là, c’était surtout de la guérison personnelle et une ouverture à des domaines encore inconnus. Et puis je suis tombée en amour avec le chamanisme amérindien ! Je me suis formée pendant 7 ans à la Respiration Sacrée (Sacred Breathwork™). C’est une cérémonie de guérison et d’expansion de la conscience qui se pratique en groupe dans un état élargi de conscience et fait appel à la respiration, la musique et le mouvement. Depuis 2010, je me (trans)forme aussi par la danse avec Virginie Lommel et son Mouvement Conscient qui est une pratique corporelle qui révèle l’Être grâce à la dynamique des 4 éléments dans le mouvement. Je continue à ce jour à me former dans les domaines de l’aide à la personne et à enrichir ma boîte à outils.

Que faites-vous aujourd’hui ? Qu’avez-vous réalisé ? Quels sont vos projets ?

Je suis praticienne certifiée en Respiration Sacrée et je coanime à présent des ateliers en Belgique tout au long de l’année. J’ai également lancé des consultations individuelles pour aider des personnes qui – comme moi longtemps ! – courent comme des poules sans tête, et tentent de retrouver de l’harmonie dans leurs vies. J’ai un projet à plus long terme qui me tient beaucoup à cœur : je vais fonder un centre de retraite et de ressourcement dans les Baléares… (Avis aux généreux mécènes !). Et, aussi, je viens de finaliser mon site internet : www.christinevandersteur.com

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui a envie de « changer de cap » ?

J’encouragerais fortement les personnes qui ont envie de changer de vie à prendre régulièrement des moments d’intériorisation (que ce soit par la méditation, quelques jours hors des contingences du quotidien, ou des retraites plus longues) pour faire le bilan honnête entre soi et soi, sans se mentir. Se poser les bonnes questions : qu’est-ce qui dans ma vie actuelle me rend heureux ? Qu’est-ce qui ne me convient plus ? Y a-t-il un élan ou une étincelle vers autre chose, et si oui, c’est quoi ? Qu’est-ce que je fuis ? Qu’aurai-je le courage de transformer si je change de cap ? Mon expérience de cette transformation en profondeur est qu’il faut lui laisser le temps de mûrir, de prendre de l’expansion, ne rien brusquer et surtout ne pas prendre des décisions à chaud sur un coup de tête. Les circonstances (professionnelles, familiales, relationnelles…) évoluent en permanence, et aussi nos rôles. Dans mon cas par exemple, je suis doucement passée de maman nourricière à mère « guide », et j’ai amené mes enfants à l’autonomie, pas à pas. Lorsque nos rôles évoluent, cela a un impact direct sur la direction que l’on veut donner à son existence.

Dernier conseil : dans la mesure du possible, s’autoriser un véritable sas entre la vie d’avant et une nouvelle vie. Partir avec plein de questionnements, de doutes et d’envies diffuses, et de ne revenir que lorsqu’on a des débuts de pistes, des bourgeons de solutions. Dans mon cas, ce fut 5 mois sur la route, à pied, avec mon sac-à-dos, à apprivoiser la liberté.

Envie de participer à une Retraite de Respiration Sacrée ? Toutes les infos pratiques sont à votre disposition sur www.christinevandersteur.com/respiration-sacree

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