Le rôle secret de la glycémie
La glycémie, c’est le taux de sucre dans le sang. Trop élevé ou trop instable, et c’est toute notre chimie intérieure qui vacille : les montagnes russes d’énergie, les fringales impérieuses, la prise de poids, l’inflammation sourde… mais aussi l’anxiété, les troubles du sommeil ou les sautes d’humeur.
À la ménopause, le métabolisme ralentit. L’insuline — cette hormone chargée de faire entrer le sucre dans les cellules — devient moins efficace. Résultat : le sucre stagne dans le sang, puis se transforme… en graisse, souvent au niveau abdominal. Le fameux « pneu » qui résiste à tous les régimes. Il ne s’agit pourtant pas d’un excès de volonté, mais d’une question d’hormones et de carburant inadapté.
La solution ? Apprendre à nourrir son corps sans le brusquer. Concrètement, cela signifie :
Limiter les sucres rapides (pâtisseries, pain blanc, sodas, jus de fruits industriels).
Privilégier les glucides à index glycémique bas : patate douce, légumineuses, quinoa, orge, pain au levain intégral…
Toujours accompagner les glucides de fibres, de bonnes graisses et de protéines : cela ralentit leur absorption et évite les pics.
Structurer ses repas : trois repas complets et rassasiants pour éviter les grignotages émotionnels.
Commencer ses repas par des légumes crus ou cuits : une astuce simple qui régule l’absorption du sucre.
Et surtout, reconnecter son assiette à ses sensations. Ai-je vraiment faim ? Ou est-ce de la fatigue ? De l’ennui ? Un besoin de douceur ? Une pause sucrée peut cacher un appel plus profond. Un chocolat noir croqué lentement avec une tisane peut faire autant de bien qu’un paquet de biscuits avalé debout en deux minutes. La différence : la conscience.
Retrouver un équilibre glycémique, c’est bien plus que stabiliser son poids : c’est retrouver une énergie constante, un mental plus clair, un rapport plus doux à la nourriture. C’est se libérer du cycle des “compensations” pour revenir à un lien plus juste avec soi.
La ménopause n’est pas une punition. C’est une invitation à réécrire nos rituels. Et si, pour commencer, vous choisissiez des aliments qui vous veulent vraiment du bien ?
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© Illustration : Shutterstock