Le charme et l’austère en fusion de Christian Liaigre

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Le charme et l’austère en fusion

L’architecte d’intérieur, décorateur et ensemblier français publie son second livre chez Flammarion. Superbement illustré.

Par Raoul Buyle

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Qu’il crée du mobilier pour Louis Vuitton, qu’il conçoive la décoration de l’hôtel Sereno à Saint-Barth ou qu’il aménage des villas (privées) à Bruxelles, au Zoute ou à Anvers, on reconnait toujours la manière Christian Liaigre : un style sobre que sa discrétion même rend remarquable. Avec le souci constant, voire une obsession, pour la qualité des matériaux utilisés. L’arrivée au capital de la société Edmond de Rothschild Capital Partners, en 2009, de dénaturer cette image, a pour ambition de la pérenniser. Appuyée par cette association, la maison Liaigre continue à développer un artisanat d’exception dans lequel s’incarnent des intérieurs remarquables. Parmi ses créations, on peut citer l’Hôtel Montalembert ou les bureaux de Valentino à Paris, l’Hôtel Mercer à New York, le magasin Selfridges à Londres, ou encore les résidences privées de Calvin Klein, Karl Lagerfeld ou Kenzo. Son gros projet en cours : la rénovation de l’hôtel Le Lotti.

A lire : Liaigre, par Christian Liaigre, Tome II ; aux Editions Flammarion, 2015

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Isabelle Reynders et Christian Liaigre

3 questions à Isabelle Reynders

Agent exclusif Liaigre pour le Benelux
Les circonstances de votre première rencontre
Je travaillais avec un décorateur qui représentait Liaigre à l’époque. J’ai tout de suite été séduite par son style sobre (pas minimaliste) et son amour inconditionnel pour les très belles matières, et par cette façon créative qu’il a de se réapproprier le savoir-faire des artisans français. Je suis son agent et nous collaborons depuis plus de 15 ans.
Comment le décririez-vous ?
C’est un homme franc et généreux, qui aime le beau, le bon, le vrai, et qui pousse l’élégance jusqu’à la discrétion. Visionnaire, créateur d’un style qui ne ressemble à aucun autre, il manie le décalage et la rupture avec un goût intelligent et subtil.
Un meuble emblématique ?
Le tabouret Nagato en chêne massif (créé en 1983). Un petit meuble abstrait, souvent copié jamais égalé, librement inspiré par l’œuvre de Brancusi qu’il admire. J’aime sa brutalité à peine taillée pour en définir la force, ou plutôt les forces de gravité ; on pourrait presque y voir un écho à la chaise Standard de JeanProuvé.

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Boulevard de Waterloo 30, Bruxelles
www.isabellereynders.comwww.christian-liaigre.fr


Article paru dans le ELLE Déco numéro 236.


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