Du design de mobilier et de bijoux qu’elle a étudié, la Belge Mieke Dierckx, 38 ans, a bifurqué vers la création de sacs à main en 2012, tout en gardant exactement la même approche, la même ambition. Celle de façonner un objet en 3 D à la forme nette, graphique, épurée, à la fois impactante et intemporelle, au-delà des détails saisonniers. Un accessoire élégant mais répondant en priorité à une fonction. Elle se penche donc sur la manière dont un sac interagit avec nos vies, se pose sur notre corps avec ergonomie. « J’aime les sacs qui tiennent debout, que l’on peut poser chez soi et qui contribuent à décorer notre intérieur. Mais ma première inspiration est ma vie quotidienne. C’est pour cela que j’ai créé un Mummy Bag avec le format adapté pour transporter ce dont on a besoin pour ses enfants. Pour moi, un sac doit être confortable, léger, avec la bonne taille pour être sophistiqué, aller au travail ou sortir le soir. » En ce sens, le Belt Bag, qui se compose d’une ceinture à porter en cross body et sur laquelle on fixe les pochettes que l’on souhaite, répond de la manière la plus personnalisée aux besoins de chacun.e.
Mieke Dierckx travaille avec un atelier familial au Portugal
Duos de couleurs, jeux de textures (croco, daim, métallique…) , tonalités inspirées des coloris des pierres ou de bouches laquées de rouge…, les finitions sont nombreuses et ludiques, mais la production se veut raisonnée et résolument slow. « Nous travaillons depuis huit ans avec un atelier familial au Portugal. Nous pouvons leur commander en petites quantités et offrir plus de possibilités de teintes différentes. Nous ne produisons que ce que nous sommes sûrs de vendre les mois qui suivent ou ce qui nous est commandé, nous n’avons pas de stock excédentaire. Cela fait partie de nos valeurs, tout comme nous ne proposons que des produits intemporels. J’ajoute des nouveaux modèles quand je suis prête, pas parce qu’on change de saison. On suit notre propre rythme et on lance parfois des sacs pour certaines occasions. Un sac peut être un cadeau symbolique aussi important qu’un bijou puisqu’il est conçu pour durer toute la vie chez nous. »
Autre valeur du label belge ? Seul du cuir issu de l’industrie de la viande est utilisé. « On ne peut pas comparer le cuir aux autres matériaux. C’est comme une peau et, plus le temps passe, plus il devient beau », observe Mieke. « Mais nous suivons de près les innovations en matière d’alternatives vegan : du cuir de pomme ou de cactus par exemple. Jusqu’à présent, je n’ai pas encore trouvé un matériau assez qualitatif mais cela évolue très vite. Si je suis satisfaite de la manière dont vieillissent les prochains échantillons, nous pourrons créer des sacs vegan également. »