Il n’arrive pas à retrouver son rythme !

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Grandir. Pour qu’un petit enfant retrouve le rythme propre à sa vie d’écolier, explique la psychanalyste Diane Drory, il a besoin de l’aide de ses grands parents pour installer de nouveaux repères et leur donner du sens.  

Par Martine Dory

« Depuis qu’il est rentré de vacances, votre petit enfant ne s’habitue pas à ses nouveaux horaires ? Il a du mal à s’endormir le soir, se lève fatigué, mange à n’importe quel moment… Il est complètement hors cadre ?

D’abord, il faut savoir qu’un enfant ne s’autoéduque pas ! C’est la responsabilité de l’adulte d’adapter son horaire à celui de l’école. Et si une réadaptation progressive n’a pas été possible une semaine avant la rentrée, il est important pendant ce mois de septembre d’installer des repères qui sont, somme toute, très physiologiques : se coucher et se lever plus tôt, éviter télé ou jeux vidéo avant d’aller dormir, retrouver une certaine régularité dans les horaires de repas, manger sain… Un cadre aussi très utile aux adultes qui reprennent le boulot. Positivons ! Si les grands parents traînent les pieds pour aller au travail, comment dès lors leur enfant pourrait-il avoir du plaisir à retrouver l’école après une période de vacances ? C’est l’alternance travail/vacances qui donne du sens à ces rythmes différents.

Installer de nouveaux repères

C’est donc important pour chacun. Quand on a de l’ordre dans la tête, on a de l’ordre dans sa vie. On peut aussi ritualiser certains repères. Prenons l’après 4 heures. Goûter, devoirs, temps libre. Avec votre petit enfant, on décide (et on s’y tient !) dans quel ordre cela va s’organiser. C’est très important pour lui de savoir quand il pourra aller jouer. Après l’école, prévoir du temps libre, c’est essentiel.

Du temps VRAIMENT libre !

life magazineA l’heure où les propositions d’ateliers et autres activités extrascolaires affluent, il est bon de laisser aussi à l’enfant du temps pour s’ennuyer ! Je suis frappée de voir combien les enfants courent d’une activité à l’autre, ce qui engendre pour eux une spirale de stress dont ils ont peine à se dégager. Il faut bien admettre aussi que cela culpabilise les grands parents de voir leurs enfants s’ennuyer. A la question « je ne sais pas quoi faire », le grand parent peut répondre tout simplement « tu peux t’ennuyer ». Avec leur emploi du temps de ministre, les enfants n’ont plus le temps de penser.

Et arrêtons de faire à leur place. Les grands parents ont tellement besoin de tout contrôler qu’ils veulent aussi se substituer à l’école. Retrouver les nouveaux rythmes, c’est aussi laisser à l’école ses responsabilités… » 

Article paru dans le psychologies
www.psychologies.com


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