Direction Bruxelles, à bord de l’omnibus de Patrick Weber

Chroniqueur bien connu pour sa passion pour la famille royale et la Belgique, Patrick Weber nous invite à (re)découvrir Bruxelles avec les transports en commun comme fil rouge. De quoi rappeler à tous les quinquas des souvenirs de ces fameux trams jaunes qui circulaient « au temps où Bruxelles bruxellait.» Embarquement immédiat pour un voyage bien nostalgique.

Reading Time: 2 minutes

Intarissable quand il s’agit de raconter les anecdotes liées à la famille royale ou aux personnalités belges, Patrick Weber aime également Bruxelles. Avec passion. Il le prouve encore avec un nouvel ouvrage qui fait écho au célèbre Métronome de Lorant Deutsch (éd. Michel Lafon).

Bruxelles omnibus (éd. Michel Lafon) « a pour ambition de raconter les deux mille ans d’histoire de Bruxelles au fil de ses arrêts de tram, de bus et des stations de métro. »

Attention, certains arrêts décrits dans l’ouvrage ont changé de nom ou disparu. Ne les cherchez pas sur le plan. Pas plus que la rue de résidence de Tintin, au 26 rue du Labrador. Pure invention de son créateur, Hergé, maître de la BD dont la tombe se visite au célèbre cimetière du Dieweg. Magnifique lieu de mémoire desservi par un arrêt sur les lignes 92 et 97.

Chapitre après chapitre défilent les arrêts choisis par un auteur qui prend un plaisir manifeste à jouer les guides dans une ville qu’il connaît comme sa poche. Le lecteur, qu’il soit autochtone ou touriste, enregistre les coins à visiter. Comme le Parc royal de Bruxelles, dont nul ne devine plus aujourd’hui qu’il servait autrefois de terrain de chasse pour petit et gros gibier. Quant à la présence en son sein du buste du tsar Pierre le Grand, elle rappellerait une jolie gueule de bois du tsar qui a vidé ses tripes dans le parc.

Une personnalité qui rappelle qu’une autre n’a jamais eu l’honneur d’avoir un arrêt de tram à son nom : Napoléon Bonaparte. Etrange oubli (?) quand l’on pense au rôle joué par l’Empereur dans l’histoire du pays. Mais soit. Reprenons l’omnibus conduit par Patrick Weber pour découvrir d’autres arrêts aux histoires aussi étonnantes.  Comme celui baptisé « Ma Campagne » ou celui dédié à Edith Cavell, infirmière britannique fusillée par les Allemands pour actes de résistance en octobre 1915.

Et que dire de l’arrêt « Brabançonne », qui permet à Patrick Weber de revenir sur l’étonnante histoire de notre hymne national.

Au terminus de ce voyage très sympa, il reste le souvenir d’un ouvrage attachant, émaillé par des citations de personnalités. Tantôt négatives, tantôt drôles. Comme celle de Philippe Geluck, jamais avare d’un bon mot. « Bruxelles est comme une copine un peu moche que l’on n’ose pas trop montrer aux copains mais avec qui on se sent très bien !  »

Un ouvrage bourré de lieux devenus synonymes de souvenirs, de rencontres amicales ou amoureuses. Qui ne peut que raviver ceux des quinquas qui ont encore connu ces vieux trams jaunes d’antan, avec un wattman aux commandes, la main sur la cloche. « C’était au temps où Bruxelles bruxellait » chantait Brel, dont l’esprit est omniprésent au fil de cette lecture.

Bruxelles omnibus. Traverser les rues et les siècles. Par Patrick Weber. Editions Michel Lafon, 312 pages, 19,95 euros


© Fiftyandme 2024