Un claquement de fouet, un vieux blouson de cuir et un chapeau de feutre défraîchi. Ajoutez quelques notes du générique de John Williams et voilà tracés les contours de la franchise Indiana Jones, avec Harrison Ford dans la peau du célèbre aventurier. L’acteur américain de 80 ans était présent à Cannes, pour présenter le 5e et dernier volet de la saga intergénérationnelle : Indiana Jones et le Cadran de la Destinée (sortie en salles le 28 juin en Belgique). Avant la projection du film, il a reçu une Palme d’or d’honneur.
Cinq films pour célébrer 4 décennies de succès public. Chapeau bas, Indy ! Une madeleine de Proust pour les quinquagénaires qui ont vu le premier épisode dans ces cinémas d’antan, peut-être guidés par l’ouvreuse et alimentés en marrons glacés à l’entracte…
Harrison Ford n’était pas le premier nom sur la liste
Quand sort en 1981 le film Les Aventuriers de l’Arche perdue, Steven Spielberg peut souffler. Il a réussi à vaincre la réticence des studios. Pour un budget de 18 millions de dollars de l’époque, le film en rapportera plus de 389 millions. Le succès est international. Une renaissance d’un genre que l’on croyait disparu, le film d’aventures, née d’un brainstorming hawaien entre Steven Spielberg et George Lucas. Même si l’idée de départ germait déjà dans la tête de George Lucas, bien avant Star Wars. L’histoire d’un aventurier quelque peu inspiré par le jeu d’acteur de Jean-Paul Belmondo dans L’Homme de Rio.
Très (trop ?) lié à l’univers Star Wars, Harrison Ford n’était pas le premier nom sur la liste des acteurs envisagés. Sans son engagement dans la série Magnum P.I., Tom Selleck aurait dû enfiler le costume d’Indiana Jones. Et à la fin, c’est Han Solo, personnage de Star Wars campé par Harrison Ford, qui s’est finalement changé pour devenir ce personnage populaire.
Qui êtes-vous, professeur Jones ?
Surnommé « Junior » par son père, le professeur Henry Jones Jr est archéologue et partage son temps entre les auditoires d’université et les coins les plus reculés du monde à la recherche de vestiges destinés à alimenter le musée de son université. Entre costume-cravate à l’université et « tenue de travail » composée d’un blouson de cuir, d’un chapeau feutre et d’un fouet à la ceinture. Surnommé Indy ou Indiana Jones (nom qui s’est imposé face au premier choix d’Indiana Smith), l’aventurier est un dur à cuir, cynique et macho. Et force est de constater que les femmes n’ont pas le beau rôle dans la saga, peureuses et sensibles. Toutes ? Non, pas celle qui finira, enfin, à mettre l’alliance au doigt d’Indy dans Le Royaume du Crâne de Cristal : Marion Ravenwood (Karen Allen), son reflet féminin.
Indy ? La caricature de l’aventurier de cinéma autour duquel gravite une galaxie de personnages secondaires. Ses amis Marcus Brody, Demi-Lune ou Sallah Mohammed. Mais aussi de belles têtes de méchants : René Belloq, Elsa Schneider, voire Hitler en personne.
Pour la petite histoire, Jacques Dutronc devait endosser le costume du rival français René Belloq. Mais Dutronc avait décliné, faute de pouvoir s’exprimer en anglais.
La saga en 5 films
Les Aventuriers de l’Arche perdue (1981)
Indiana Jones et le Temple maudit (1984)
Indiana Jones et la Dernière croisade (1989)
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (2008)
Indiana Jones et le Cadran de la Destinée (2023)
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