agnès Varda

L’adieu à Agnès Varda

Le destin est sans pitié. Quelques semaines après la disparition de Michel Legrand, voilà que la mort nous retire Agnès Varda. La cinéaste est décédée à 90 ans des suites d’un cancer. L’occasion de revenir sur la vie et la carrière d’un monument du cinéma et de la Nouvelle vague. Sans toit ni loi, mais aussi Cléo de 5 à 7 ou La Pointe Courte.

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Si le monde du cinéma dans son ensemble regrette déjà Agnès Varda, c’est aussi une part du patrimoine belge qui nous quitte. Agnès Varda, de son vrai nom Arlette Varda avait vu le jour à Ixelles en 1928. Une artiste à la fois cinéaste, plasticienne et photographe.

Autant de talents mis au service de l’art et de sa volonté de témoigner, de rendre hommage à ceux qui ont appartenu à son cercle d’amis et de personnages à admirer. Un vaste casting, de Jim Morrison à Jacques Demy, son époux, en passant par Michel Legrand à qui elle était fort attachée.

Une artiste mais aussi une femme engagée. Dans la défense des droits de la femme, notamment. En témoigne son film L’Une chante, l’autre pas. Une carrière au succès rencontré dès 1962 avec son film Cléo, de 5 à 7, devenu figure marquante du mouvement de la Nouvelle Vague.

Parmi sa filmographie, riche et variée, son film le plus connu du grand public fut sans conteste le drame Sans toit ni loi, réalisé avec Sandrine Bonnaire dans le rôle principal. Son film Les glaneurs et les glaneuses, qui dénonçait en 2000 les abus de la société de consommation, résonne encore bien davantage aujourd’hui, avec un sujet à la pointe du combat écologique.

Une grande dame dont l’oeuvre fut récompensée en 2001 par un César d’honneur et bien d’autres témoignages de la reconnaissance de son travail. Comme cette Palme d’honneur reçue au festival de Cannes édition 2015 et l’octroi de la Caméra de la Berlinale en 2019.

Son récent grand projet, le long documentaire Visages, Villages, réalisé avec le photographe JR, avait connu un joli succès populaire avec le portrait d’habitants de la France profonde.
Son dernier documentaire, Varda par Agnès, présenté en février ne peut qu’être regardé avec cette touche de nostalgie pour cette grande dame au sourire bienveillant.


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