MIMA, musée 2.0 participatif et collaboratif

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Quelle a été la genèse du projet ?

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M.dL : Il y a Tournesol Production qui lie Florence de Launoit et moi-même. Nous sommes deux amateurs d’art et nous sommes en contact avec la galerie Alice depuis maintenant une dizaine d’années. Un contact d’amateurs, on partage des histoires avec une galerie qu’on aime bien. Les entrepreneurs culturels que nous sommes (…) ont voyagé et pendant nos visites, nous avons réalisé que cette chose, cette « histoire » qui anime nos goûts, nous ne la retrouvions pas à Bruxelles dans une institution digne de ce nom… Des galeries, des événements éphémères dans des chantiers, des festivals un peu improvisés avec quelques bouts de ficelle développaient néanmoins cette histoire. Je connais mieux la musique de par ma carrière, et j’avais senti cela avec le rap qui est aussi resté dans les caves pendant de longues années car il n’était pas compris, il véhiculait les clichés des hommes de la rue qui se battent, etc. Ce n’était pas une musique invitée dans les radios ! Moi qui connaissais cela, je me suis demandé si cette culture qui fait partie de notre quotidien, qui est tellement présente et qui en plus est démultipliée par le 2.0, allait vivre la même chose et attendre des dizaines d’année avant que les institutions réalisent ce qui est en train de se passer ? Donc, très vite nous nous sommes rencontrés avec Alice et Raph en se demandant : est-ce que l’on ne ferait pas ce projet d’institutionnaliser tout en restant iconoclaste, tout en restant en marge en osant raconter les choses de manière continue, évolutive ? Nous étions l’étincelle et puis l’équipe s’est formée très vite… La question fut alors : est-ce que ce rêve va devenir réalité ? Et là on est passé aux questions pratico-pratiques : le financement du projet, trouver un lieu…

D’ailleurs, pourquoi ce lieu ? 

M.dL. : On cherchait un lieu en adéquation avec le projet…

R.C. : On cherchait un lieu au centre-ville…

M.dL. : Evidemment à Bruxelles. On a eu plusieurs visites mais très vite on est tombé sur ce lieu et on s’est dit que cela correspond à la fois au passé, au présent et futur car le bâtiment est resté dans son jus. Et d’un point de vue pragmatique, le propriétaire était motivé à nous motiver (rires) ! Après la première visite, l’entente avec le propriétaire et un accord qui correspondait avec notre réalité économique, à nos ambitions, dimensions, ni trop petit ni trop grand, il a fallu partir à la recherche de partenaires. On a monté cela de trois manières. D’une part, pour la collection permanente, on a sollicité l’Association des Collectionneurs qui s’est constituée pour le projet avec différents mécènes qui vont prêter leurs collections au musée et ainsi constituer la collection permanente. Avec, à l’ouverture, une quarantaine d’œuvres car le musée n’a pas encore les moyens d’acquérir des pièces. D’autre part, sur la partie exploitation en elle-même, nous avons rencontré cinq partenaires fournisseurs. Et enfin, on a recherché des sponsors privés (…). En gros, le financement sera couvert pour 1/3 par la billetterie, le shop, l’événementiel et les nocturnes, 1/3 lié aux partenaires et fournisseurs et 1/3 par les subsides et les amis du musée.


 

MIMA
Millenium Iconoclast Museum of Art
Quai du Hainaut, 33
1080 Bruxelles
www.mimamuseum.eu

 

 


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