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Uderzo a quitté pour toujours son petit village gaulois

Un monument de la BD, une somme de souvenirs pour les quinquas (mais pas que…). Albert Uderzo est mort ce mardi à l’âge de 92 ans. L’occasion de revenir sur cet artiste qui a marqué de son empreinte le monde de la BD franco-belge.

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Astérix et Obélix sont orphelins

C’est avec une immense tristesse que les fans de BD ont appris la disparition d’Albert Uderzo, décédé ce mardi d’une crise cardiaque à l’âge de 92 ans. Un pan immense de la bande dessinée s’est écroulé avec l’annonce survenue dans une actualité déjà fort sinistre. Uderzo, c’était le partenaire de feu René Goscinny avec lequel il avait créé un duo qui a traversé les siècles comme les générations : Astérix et Obélix. Aujourd’hui encore, la série reste la plus traduite au monde, soit plus de 111 langues et dialectes.

C’est en 1961 qu’est publié le premier album. Deux personnages qui n’ont peur de rien ou presque, et qui n’ont qu’un seul plaisir : casser du légionnaire romain à grand renfort de potion magique. Enfin, sauf Obélix qui est tombé dedans étant petit. Pour la petite histoire, c’est Uderzo seul qui a créé Obélix. Un dessinateur qui soulignait à chaque interview combien il aimait son gros bébé au cœur tendre. Fidèle en amitié, et qui aurait tout donné pour son ami Astérix. « Môssieur Astérix » comme il l’appelait lors des rares disputes.

Astérix et Obélix, les Laurel et Hardy de la BD, ont plu de suite aux lecteurs, par leur caractère, bien français, et les traits d’humour qui parsèment les albums. Une série qui a emmené les héros partout dans le monde. Pour leur faire connaître l’amour mais aussi les bienfaits de l’amitié. Avec tous les membres du village gaulois. Le dernier à résister à César. Par Toutatis !

Aujourd’hui encore, cette série culte reste plus que rentable, avec quelque 380 millions d’albums vendus entre 1959 et 2019. Le dernier album est sorti l’an dernier, destiné aux ados, La fille de Vercingétorix.

Astérix mais aussi d’autres héros immortels

Il serait sans doute injuste de réduire le talent d’Albert Uderzo à la seule série gauloise. Souvenons-nous qu’Uderzo, avec Goscinny, avait aussi créé Oumpah Pah, moins populaire qu’Astérix mais tout aussi drôle.
Avec Jean-Michel Charlier, Uderzo avait aussi imaginé le duo d’aviateurs Tanguy et Laverdure. L’équivalent français de Buck Danny. Une série toujours en cours, elle aussi. Pilotée par d’autres mais suivie par les fans de toujours.

Un héritage bien présent

Un artiste qui a donné son nom à un prix, renommé et reçu avec fierté par les dessinateurs. Malgré la disparition de ses deux géniteurs, Goscinny est mort en 1977, Astérix reste bien présent dans le paysage culturel. Avec un parc dédié, des albums à la sortie régulière et un héritage sentimental bien ancré parmi les multiples générations successives de lecteurs. Avec la disparition d’Uderzo disparaît une part de notre enfance, un morceau d’insouciance. Une perte qui se ressent encore plus cruellement en cette époque où les héros se font plus rares, et plus recherchés encore.

Aujourd’hui, jour de deuil pour les fans de BD, le traditionnel banquet qui clôture chacun des albums de la série Astérix se révèle bien calme. Nul n’a plus goût à la fête, juste au recueillement.

Parmi les nombreux albums, certains sont devenus cultes, comme ce trio de petites pépites qui devraient rappeler plus d’un souvenir aux 50 ans et plus : Astérix chez les Belges, Le Domaine des dieux, Le Tour de Gaule.


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