Louis de Funès

Il y a 40 ans, Louis de Funès nous quittait

Le temps ne fait rien à l’affaire, chantait Brassens. Disparu en 1983, Louis de Funès n’a rien perdu de sa popularité, transmise de génération en génération depuis quatre décennies. Bref hommage.

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Jo, Fantômas, Oscar, L’aile ou la cuisse, Le grand restaurant… Autant de titres choisis parmi les 130 films tournés par Louis de Funès en 30 ans de carrière. L’héritage artistique laissé par la star du comique à sa mort, survenue le 27 janvier 1983 à l’âge de 68 ans. Et sans cesse rediffusé en télévision quand il s’agit de donner un coup de fouet aux audiences des chaînes.

Un comique décliné au féminin

Outre son talent inné pour les mimiques et les répliques passées dans le langage populaire (« je suis ministre, je ne sais rien faire »), Louis de Funès a pu se reposer sur ses partenaires féminines pour accentuer ses effets comiques. Les femmes sont omniprésentes autour de lui dans ses films. Avec cette domination assumée, toujours hilarante. Que l’on pense à Annie Girardot dans La Zizanie, à Mylène Demongeot dans la série des Fantômas, Suzy Delair, terrible dans Rabbi Jacob. Ou l’éternelle madame de Funès à l’écran, la magnifique Claude Gensac. Partenaire dans Jo, Les grandes vacances, certains épisodes de la série des Gendarmes ou Hibernatus. Sacrée Josepha ou Edmée, qu’importe. Autant de femmes, choisies parmi d’autres, qui ont accompagné Louis de Funès dans un succès public jamais démenti. Ses classiques n’ont jamais fait moins d’un million d’entrées. Avec un trio de tête composé de La Grande Vadrouille (17,2 millions), Le Corniaud (11,7 millions) et Le gendarme de Saint-Tropez (7,2 millions).

Louis de Funès, un personnage de dessin animé

De fait, comment ne pas y penser face au comique composé de mimiques, de gestes empruntés au théâtre de Guignol et de courtes répliques qui font mouche. Louis de Funès n’avait d’ailleurs jamais caché sa volonté d’incarner un cinéma familial. Destiné à faire rire les parents comme les enfants. Jamais il n’a joué de personnages réellement méchants, ou de psychopathes. Aucune prise de risque, diront ses détracteurs. Soit, mais une décision prise avec un impact maximal sur son public. Quel quinquagénaire a oublié ces soirées du dimanche soir animées par un film de Louis de Funès au programme ? Une madeleine de Proust liée à cet homme-orchestre. Capable d’endosser alternativement les costumes du commissaire Juve, du gendarme Cruchot, de l’industriel raciste Victor Pivert ou de l’irascible chef d’orchestre Stanislas Lefort. Un acteur, incarnation du cinéma français des Trente Glorieuses qui n’avait qu’une crainte : celle de ne plus faire rire. Une crainte infondée, même 40 ans après sa mort. Chaque rediffusion de ses films réalise un score d’audience auquel peu de comiques actuels peuvent prétendre. Le cinéma de Louis de Funès vieillit bien. Très bien même. Merci, ma biche !

Top 5 des films de Louis de Funès

Choix cornélien que celui de sélectionner quelques films parmi une vaste galaxie de succès publics. Rien de tel donc que les retrouvailles avec les classiques.

La Traversée de Paris (1956)

Le corniaud (1965)

La grande vadrouille (1966)

Hibernatus (1969)

Les aventure de Rabbi Jacob (1973)

 

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