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Avoir confiance en soi avec une mine éclatante

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Parce que notre mine en dit long sur notre bien-être ou mal-être du moment, se maquiller le teint revient souvent à garder privée sa vie émotionnelle. Mais aussi à se protéger des intrusions non souhaitées, tout en faisant le plein de confiance et de force pour la journée. Avec des produits ultrafins qui deviennent indécelables sur l’épiderme et y déposent un halo radieux.

Par Isabelle Blandiaux

Tu as l’air fatigué(e) », « Tiens, tu es malade ? »… Ce genre de réflexion ne fait jamais plaisir et peut même profondément déstabiliser. Au moment où l’on a peut-être pas mal de défis professionnels à relever. Pas de miracle, la lumière diffuse qui rayonne autour de nous prend sa source à l’intérieur. De plus, alimentée par le sentiment amoureux, la joie, la cohérence, l’enthousiasme, la création… Difficile pourtant d’avoir les yeux qui pétillent et les joues qui rosissent au quotidien, surtout au sortir de l’hiver. « Le teint est la partie la plus importante d’un maquillage », estime Linda Cantello, make-up artist international chez Armani.

« La peau est comme une carapace. C’est la première chose que les autres voient : elle dit à tous qu’on a un problème de santé, de stress, de dépression… Je n’ai jamais de bouton d’habitude, mais la semaine dernière, j’en avais deux et je n’ai pas pu m’empêcher de penser que tout le monde ne voyait que ça. Une bonne qualité de peau donne une grande confiance en soi, alors qu’un teint brouillé montre nos faiblesses. Ce ne sont pas tellement les rides qui trahissent l’âge, plutôt les petites taches, les rougeurs, la luminosité qui disparaît. Quand je n’ai que 10 minutes pour un make-up, je consacre 8 minutes à la peau. C’est l’essentiel. »

Pour les laboratoires de cosmétiques, le principal objectif est de mettre sur le marché des fonds de teint qui unifient et perfectionnent sans effet de matière, qui fusionnent avec l’épiderme sans le dissimuler, pour un rendu naturel. « C’est un ‘must’, d’autant que les femmes consacrent aujourd’hui plus de temps et d’argent à la qualité intrinsèque de leur peau, via des cosmétiques et des soins chez le dermatologue. Pas question donc de masquer l’épiderme. »

Qui dit texture naturelle de peau, dit aussi ‘glow’, sorte de reflet vivant. Instigatrice de cette technique il y a pas mal d’années, Linda Cantello confirme : « Tous les produits Armani donnent un ‘glow’, générateur de confiance parce qu’on ne peut pas se tromper en les utilisant. Comme maquilleuse, si j’ai face à moi une personne qui ne se sent pas bien, mon job, c’est de la rendre plus heureuse et mieux dans sa peau. Les fonds de teint qui ne contiennent que de l’eau se transforment vite en ‘masques’ sur le visage, en pâte mate qui tire l’épiderme et le rend terne. De l’huile apporte un fini rayonnant, comme dans notre dernier né, Power Fabric. Il a été conçu pour les femmes qui recherchent couvrance et longue tenue avec une luminosité mate qui ne marque pas. Par exemple celles, de plus en plus nombreuses, qui développent des problèmes de peau à cause de la pollution en Asie, et plus spécialement à Pékin. »

Conseils pour un teint plus vrai que nature

Sans cesse exposée aux UV, la peau du visage varie avec les saisons dans sa couleur mais change aussi de texture et d’apparence en fonction du cycle hormonal, puis avec les années. Pas évident, dès lors, de lui trouver le maquillage idéal. Impossible même, d’identifier le bon coloris ton sur ton en testant le produit sur sa main, selon Jean Rausin, make-up artist et fondateur des magasins Cosmeticary1. « Il faut appliquer le fond de teint sur le visage et observer le résultat à la lumière du jour, une lumière du nord donc sans soleil. Si l’effet est réellement impressionnant, apporte une brillance aux yeux, un éclat global, c’est qu’on ne s’est pas trompé. Sinon, il faut continuer à chercher. »

« Chaque personne a trois couleurs de peau : le front est plus foncé que les pommettes qui sont plus foncées que le cou », résume ce professionnel. « On opte pour la couleur médiane, la plus harmonisante, celle des pommettes. Je constate que beaucoup de produits fort rosés sont lancés. Or le rose sur des rougeurs, cela grise le teint et ce n’est pas frais. J’aime travailler avec une teinte un peu plus jaune pour neutraliser la rougeur. Très peu de femmes ont vraiment besoin d’un fond de teint rosé. »

Une hydratation intense est indispensable juste avant le maquillage, en guise de base. Ensuite, mieux avoir la main légère et procéder par petites touches progressives. « Beaucoup de femmes ont une très belle peau, donc on peut poser du fond de teint juste là où il est nécessaire, parcimonieusement.

On a généralement besoin de plus de couvrance au niveau du nez et des pommettes, pour unifier, mais le front est souvent plus déshydraté, donc on le maquille en légèreté pour ne pas le marquer. S’il y a quelques taches de pigmentation, on se contente de les atténuer sinon on voit la texture plutôt que la peau. Idem si on a un bouton : on le camoufle localement mais on garde un fond de teint léger et transparent pour le reste du visage. Avec un gros pinceau plat, on peut chauffer la matière, celle-ci laisse ensuite un film transparent qui neutralise les rougeurs et unifie. Cet outil permet de combiner couvrance et naturel. »

L’étape suivante consiste à « casser » l’effet trop blafard du fond de teint en apportant de la nuance et en réintroduisant du relief. « Après un voile de poudre matifiante et fixante (dont on se passera si on a une peau très sèche), on utilise une poudre ‘bronzer’ pour réchauffer le teint, le rendre plus naturel. Attention, cette poudre ne sert pas à bronzer la peau. Pour l’appliquer, on forme deux 3 en miroir de chaque côté du visage, en partant du front et en allant jusqu’à la mâchoire.

On n’oublie pas le cou. On veille bien sûr à rester dans la subtilité. Certaines femmes pensent se donner bonne mine avec un ‘bronzer’, or ce n’est pas le cas. C’est le rosé qui donne bonne mine, comme le blush Orgasm de Nars. Il est très populaire parce qu’il reproduit le côté ‘rose aux joues, balade au grand air, femme épanouie’. On peut travailler avec deux blushes. Un rose pop (le fuchsia va à tout le monde puisqu’il imite la couleur universelle du sang) pour les pommettes. Et un blush plus naturel au niveau des tempes, pour lifter et sculpter. Paradoxalement, c’est le layering, donc la succession de toutes les étapes décrites ci-dessus qui va donner un effet non maquillé, à condition d’utiliser peu de produit. Parce qu’un teint trop uniforme n’existe pas dans la nature. »

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