Le périnée

La kiné du périnée à 50 ans ?

Incontinence urinaire, baisse de libido, inconfort intime… À 50 ans, de nombreuses femmes constatent des changements qu’elles pensent inévitables. Et pourtant, il existe une solution simple, méconnue, mais terriblement efficace : la rééducation du périnée. Longtemps réservée au post-partum, la kiné du périnée s’impose désormais comme un pilier de santé intime à l’approche de la ménopause. Et les nouvelles technologies viennent lui donner un coup de jeune.

Reading Time: 2 minutes

Un sujet longtemps tabou

Le périnée. Ce mot à lui seul fait lever les yeux au ciel ou sourire en coin. Pourtant, ce groupe de muscles situé entre le pubis et le coccyx joue un rôle crucial. Il soutient les organes pelviens, assure la continence et participe au plaisir sexuel. Problème : avec l’âge, les hormones en chute libre, le poids des grossesses passées, ou encore la sédentarité, il perd en tonicité.

Résultat : près d’une femme sur deux après 50 ans souffre de troubles liés à un périnée affaibli. Des fuites urinaires à l’effort, des sensations de relâchement, parfois une perte de sensations pendant les rapports. Autant de signaux souvent tus, par pudeur ou par résignation.

Une kinésithérapie ciblée et efficace pour le périnée

C’est là que la rééducation périnéale entre en jeu. Avec l’aide d’un kinésithérapeute spécialisé, il est possible de réapprendre à contracter ces muscles profonds et de leur redonner leur rôle de soutien. En quelques semaines de pratique régulière, les effets se font sentir : meilleure maîtrise urinaire, renforcement de la posture, regain de sensations sexuelles, et parfois même amélioration de la silhouette.

« C’est un vrai travail de fond, qui apporte souvent un mieux-être global », confirme Sophie D., kinésithérapeute spécialisée à Lyon. « À 50 ans, il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. »

La technologie s’invite dans l’intime

Si l’idée de consulter un professionnel en cabinet freine certaines femmes, la technologie propose désormais des alternatives. Discrètes, connectées et pensées pour une utilisation à domicile, plusieurs solutions permettent de muscler son périnée comme on fait du yoga ou du gainage.

Parmi elles :

  • Le Perifit ou l’Elvie Trainer, des sondes connectées à une application mobile, où chaque contraction contrôle un petit jeu vidéo.

  • Des dispositifs d’électrostimulation périnéale, utilisés en cure ou en entretien, idéals pour les périnées très affaiblis.

  • Des applications (sans sonde), qui misent sur la respiration, la posture et l’activation des muscles profonds.

L’objectif : rendre cette pratique aussi naturelle et accessible qu’une séance d’abdos ou de Pilates.

La kiné du périnée : une habitude à adopter durablement

Comme pour tout entraînement musculaire, la clé réside dans la régularité. Quelques minutes par jour suffisent, à condition de s’y tenir. Certaines femmes intègrent ces exercices à leur routine matinale, d’autres les pratiquent discrètement en voiture ou devant la télé.

« Le plus difficile, c’est de commencer », admet Claire, 52 ans, qui utilise une sonde connectée depuis six mois. « Mais après, on ressent tellement les bénéfices qu’on ne peut plus s’en passer. »

Un enjeu de santé publique encore sous-estimé

Au-delà du confort individuel, la question du périnée à 50 ans touche à un enjeu de santé publique. Moins de fuites, c’est moins de protections hygiéniques, moins de consultations pour infections urinaires, moins de gêne sociale. Sans parler du regain de confiance que cela apporte, souvent cité comme le bénéfice numéro un par les femmes concernées.

Alors, pourquoi attendre que les troubles apparaissent pour s’y intéresser ? À 50 ans, renforcer son périnée, c’est investir dans sa qualité de vie, pour aujourd’hui et pour demain.

‎ ‎

Vous souhaitez recevoir les meilleurs articles de Fifty & Me dans votre boîte mail ? Inscrivez-vous à la newsletter !

© Illustration : Shutterstock


© Fiftyandme 2025