Le froid, la sédentarité, la lumière qui décline… chaque hiver agit comme un test grandeur nature pour notre organisme. À 50 ans et plus, le système immunitaire perd un peu de sa vivacité : les cellules de défense se renouvellent moins vite, les muqueuses se dessèchent et le métabolisme ralentit.
Les scientifiques appellent cela l’immunosénescence — le vieillissement progressif du système immunitaire. C’est un phénomène naturel, mais il est possible de soutenir son organisme en adaptant son mode de vie et son alimentation.
Lumière sur la vitamine D
L’hiver, nos réserves de vitamine D s’épuisent — non par excès d’effort, mais par manque de soleil. Cette “vitamine du rayonnement” dépend directement des UV(B) pour être produite par la peau. Or, après 50 ans, ce mécanisme ralentit et la plupart des Européens affichent un déficit de novembre à mars.
La vitamine D est bien connue pour son rôle dans la santé osseuse et contribue également au fonctionnement normal du système immunitaire. Elle participe à la régulation normale des processus cellulaires impliqués dans la défense immunitaire.
Les poissons gras, les œufs ou les champignons en apportent un peu, mais rarement assez. D’où l’intérêt, en hiver, d’une supplémentation personnalisée et bien encadrée, pour maintenir un équilibre optimal.
Le sélénium : l’antioxydant oublié
Discret mais important, le sélénium contribue au fonctionnement normal du système immunitaire et à la protection des cellules contre le stress oxydatif. Il joue un rôle dans l’activité des sélénoprotéines, qui participent aux fonctions cellulaires normales. Le problème ? Les sols européens présentent des teneurs en sélénium souvent plus faibles qu’autrefois. Résultat : toute la chaîne alimentaire en souffre.
Les recherches récentes sont claires : en Suède, 95 % des patients admis en soins intensifs présentaient un déficit en sélénium. En Allemagne, une étude menée sur 7 000 adultes de 50 à 74 ans a montré qu’un faible taux de sélénoprotéine P augmentait de 35 % la mortalité globale. En Belgique, le Pr Gijs Du Laing (Université de Gand) a observé que les patients carencés développaient plus souvent des formes sévères d’infections virales.
Zinc : le chef d’orchestre de l’immunité
Souvent relégué au second plan, le zinc contribue au fonctionnement normal du système immunitaire.
Il contribue également à la protection des cellules contre le stress oxydatif et au maintien d’une peau normale. Après 50 ans, son absorption intestinale diminue, et les carences deviennent plus fréquentes, notamment chez les femmes. Des études ont montré qu’un apport suffisant raccourcit la durée des infections et améliore la résistance aux virus hivernaux.
Mieux vaut prévenir
Pendant l’hiver, mieux vaut soutenir son organisme de manière régulière plutôt que de réagir en urgence. Un bilan sanguin permet de repérer les déficits en vitamine D, sélénium ou zinc, et d’y remédier si nécessaire pour maintenir un apport adéquat.
Cette approche préventive, douce et proactive, reste la meilleure alliée du bien vieillir. Elle repose sur une idée simple : soutenir le corps avant qu’il ne s’épuise. Car la vraie force de l’hiver, c’est celle que l’on prépare.
Une question d’équilibre
Renforcer ses défenses, c’est avant tout une question d’équilibre. L’immunité aime la constance : un sommeil suffisant, une alimentation variée, un peu de mouvement chaque jour, et quelques minutes de lumière dès qu’un rayon perce les nuages.

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L’immunité n’est pas une armure, mais une force subtile. Après 50 ans, la préserver, c’est renouer avec ce dialogue intime entre le corps et la nature. La vitamine D soutient vos défenses, le sélénium aide à protéger vos cellules, le zinc participe à la réparation des tissus. Ensemble, ils rappellent une vérité essentielle : la santé ne se décrète pas, elle se construit chaque jour.

