sommeil changement de saison

Préserver son sommeil au changement de saison

L’arrivée du printemps bouleverse fréquemment nos habitudes de sommeil. Pourquoi ? Quelques études se sont penchées sur le sujet pour apporter des explications.

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L’arrivée du printemps et le changement d’heure s’accompagnent bien souvent de troubles du sommeil. Avec un endormissement moins rapide et des nuits plus courtes. Une préoccupation connue des femmes quinquagénaires, déjà concernées par un sommeil perturbé et une fatigue persistante liés aux désordres hormonaux.

Les différentes phases du sommeil

Une bonne nuit de sommeil se compose de quatre phases. La première est dite d’endormissement avec la sécrétion par la glande pinéale de la fameuse hormone du sommeil, la mélatonine. Elle est suivie d’une phase de sommeil léger dédié notamment à la sauvegarde des souvenirs de la journée. Les phases 3 et 4 sont celles qui se révèlent les plus importantes, qualifiées de sommeil profond. Deux phases qui permettent notamment la production des hormones de croissance, de profiter d’une réparation nerveuse et physique et de régénérer notre système nerveux. C’est également durant la phase quatre que se produisent nos rêves, dans ce que l’on nomme le sommeil paradoxal.

Un sommeil variable selon les saisons

Les changements de saison et leurs conséquences ont été récemment étudiés par la Clinique du Sommeil de l’hôpital St Hedwig en Allemagne, sur un échantillon de 188 patients. Les résultats, bien que partiels, démontrent l’importance des changements de saison sur la qualité de nos nuits. Quand surviennent le printemps et l’été, la durée de sommeil se réduirait de 25 à 30 minutes par rapport aux saisons plus froides que sont l’automne et l’hiver. Et durant lesquels la sécrétion de la mélatonine se révèlerait plus importante. Un processus lié au rythme circadien, responsable du contrôle du cycle veille-sommeil. Si l’obscurité accélère la production de mélatonine, la lumière naturelle, en revanche, la réduit. Avec une somnolence réduite.
Le prochain passage à l’heure d’été va donc augmenter la durée de lumière dans la journée. Et perturber, durant quelques jours, notre cycle circadien. Avec un sommeil moins réparateur.

Des solutions pratiques pour passer le cap

Une fatigue saisonnière peut se réduire par certaines habitudes quotidiennes. Une trentaine de minutes de marche tous les jours sous une lumière naturelle suffisent à aider à l’endormissement. Si la sieste est bienfaitrice, elle ne peut dépasser les 20 à 25 minutes, au risque de provoquer des soucis de sommeil comme des réveils nocturnes. Un coucher à heure fixe permet de réguler la production de mélatonine et donc de s’endormir plus facilement. Et pour bien dormir, pas de dîner tardif ou de consommation de caféine et d’alcool avant le coucher.

Une fatigue persistante ? Méfiance

Si le changement d’heure peut affecter la qualité de nos nuits, avec des coups de mou en journée, une fatigue persistante peut aussi constituer un signal d’alarme à ne pas négliger. À titre préventif, la meilleure réaction consiste à consulter son médecin, et réclamer un bilan sanguin. Une fatigue profonde et persistante peut en effet être le signe de nombreuses pathologies. Comme de la dépression ou de l’hypothyroïdie. Une affection fréquente chez les femmes de plus de 50 ans. La fatigue persistante constitue aussi une conséquence connue de la chute soudaine des oestrogènes à la ménopause.

 

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