natalophobie

La natalophobie, quand fêter Noël angoisse

Ne pas aimer les fêtes de Noël, au point de subir des symptômes phobiques. La natalophobie peut surprendre, en pleine préparation des fêtes. Une phobie peu connue mais bien réelle.

Reading Time: 2 minutes

Des illuminations dans les rues, des marchés de Noël aux odeurs de vin chaud, des musiques typiques, un sapin à décorer. Pour beaucoup, décembre se vit avec des étoiles dans les yeux. Pour l’idée de fêter Noël avec les (petits-)enfants. Mais d’aucuns vivent ce mois avec horreur. Le pire de l’année pour celles et ceux qui souffrent de natalophobie.

La natalophobie, de quoi parle-t-on ?

Extraite du catalogue, quasi infini, de phobies, la natalophobie, du latin natalis (naissance) et phobos (peur) constitue un trouble anxieux, non reconnu. Son champ d’application concerne les fêtes de fin d’année, avec une peur de Noël vécue par les personnes en proie à la phobie. Une période difficile à vivre, marquée par de multiples symptômes. Bien difficiles à comprendre pour la majorité d’entre nous. Avec du stress intense, de la déprime sévère, de l’irritabilité, des palpitations cardiaques voire des troubles physiques comme des maux de ventre.

Une phobie aux origines diverses

Mais pourquoi cette période festive provoque-t-elle ce comportement anxieux ? « Tout le monde n’a pas le même parcours de vie, ni la joie d’avoir une vie personnelle heureuse, explique Sonia Mollens, coach de vie. La natalophobie remonte souvent à l’enfance. Avec des souvenirs pénibles reliés à cette période de Noël. L’idée de retrouvailles intrafamiliales peut constituer un réel cauchemar, propre à raviver ce trauma. Ces réunions de famille, parfois très arrosées, peuvent déclencher des discussions sur des sujets que l’on aimerait éviter. Sur la sexualité, la conception de (petits-)enfants qui tarde à venir… » Même la question des cadeaux à trouver peut participer à la natalophobie. Comme une source de stress intense difficile à gérer. D’aucuns ne supportent pas ou plus cette injonction à être heureux, pour répondre à ce cliché de fêtes de Noël idéalisées par les médias. « La phobie peut aussi être liée à un drame personnel. Comme le décès d’un parent, d’un enfant survenu à cette période. Ces fêtes familiales peuvent également déprimer celle ou celui qui se retrouve seul.e, sans famille avec qui partager ce moment de fête. Chaque nouveau Noël ravive la douleur », souligne Sonia Mollens.

Quelles solutions rechercher ?

Face à cette phobie de Noël, la recherche d’une solution est-elle réellement nécessaire ? Contrairement à d’autres phobies, permanentes, cette natalophobie se montre très temporaire. Envisager un traitement ou un suivi peut alors sembler exagéré. Sauf pour un suivi par un psy pour une écoute et la mise en place d’astuces propres à aider les natalophobes à passer les fêtes le plus sereinement possible. Comme la pratique d’exercices de respiration et/ou de méditation pour abaisser la tension et passer ces quelques semaines dans un état plus apaisé. Essayer de prendre du recul peut aider aussi, pour se convaincre que cette période ne sera qu’un mauvais moment très court à subir. Enfin, si la possibilité se présente, pourquoi ne pas prendre le large ? Avec un voyage vécu loin de toute cette ambiance festive.

 

Photo Shutterstock.


© Fiftyandme 2024