judgment detox

Réussir sa judgment detox

La critique est si facile qu’elle devient souvent addictive. Tout devient alors sujet au jugement à l’emporte-pièce. Et si tout cela nécessitait une judgment detox, cette pratique très tendance ?

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Que celui qui n’a jamais porté de jugement sur le comportement ou les actes d’autrui jette la première pierre. Mais d’aucuns ont besoin d’aide pour freiner cette mauvaise habitude. Comme l’adoption d’une judgment detox.

La judgment detox, de quoi s’agit-il ?

Les cures de detox ont la cote. Tout est prétexte aujourd’hui à se purifier le corps ou l’esprit. Dernière variante à la mode, la judgment detox. Derrière cet anglicisme se cache une pratique popularisée par l’auteure Gabrielle Bernstein. Son livre Judgment Detox, Release the Beliefs That Hold You Back from Living a Better Life (Libérez-vous des croyances qui vous empêchent de vivre une vie meilleure) est devenu un best-seller auprès des lecteurs de littérature feel good. La méthode, décrite en six étapes, est censée nous délivrer du jugement des autres mais aussi de nous-mêmes. Un concept destiné à arrêter de critiquer en permanence par une forme de sevrage.

Pourquoi ce besoin de juger ?

« Si apporter un jugement sur une situation ou une opinion se révèle normal, comme partie intégrante de notre existence d’être doué de réflexion, cela devient problématique quand la critique se fait agressive. Sans échange, sans compréhension et même sans raison valable. Souvent, le fait de critiquer l’autre masque un point faible. Comme une projection sur un individu de nos propres échecs ou lacunes. Critiquer peut aussi exprimer un certain manque de confiance en soi, surtout quand le jugement concerne ses propres avis ou actions. Mais l’important est aussi de rappeler que le jugement est universel. Chacun jugera son prochain à un moment donné. Oui, mais à des degrés divers. Certains hésiteront à pousser loin la critique, de peur d’être eux-mêmes jugés en retour ou simplement par l’éducation reçue », explique Sophie Renoir, coach de vie.

Comment se débarrasser de cette mauvaise habitude ?

« Comme pour d’autres pratiques nocives liées à notre comportement en société, arrêter de juger (négativement) nécessite un travail sur soi-même.  Cela réclame d’abord la conscience de l’existence de ce problème né de nos rapports avec les autres, et par la même occasion avec soi-même. Sans attendre que d’autres le signalent, il est utile de se rendre compte que les jugements apportés sont trop fréquents et souvent dénués de bien-fondé », explique Sophie Renoir. Quelles sont les solutions concrètes à adopter pour réussir sa judgment detox ? « Quand vous vient la tentation de juger quelqu’un, pensez plutôt à cette personne sous un angle positif. Tentez de réfréner cette envie de la critiquer avec la réponse apportée à cette question : en quoi son action, ses paroles me concernent-elles ? Dans la négative, la critique ne sera qu’inutile car vous n’aurez peut-être pas les informations nécessaires pour comprendre le contexte. Arrêter de critiquer peut aussi être vu comme un challenge. Avec le défi lancé d’éviter de critiquer durant un certain laps de temps. Durée augmentée peu à peu. Cet entraînement va s’avérer payant dans vos relations. » Une judgment detox qui n’empêche pas la critique positive, bien enrobée d’un bel emballage. Nul doute qu’elle sera bien mieux acceptée par celle ou celui qui la recevra.

 

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