sylvothérapie

La sylvothérapie : une solution au stress ?

Et si la solution au stress se trouvait au cœur des forêts séculaires de nos régions ou même dans les parcs ? La sylvothérapie est à la mode et pratiquée par une large couche de la population, tant masculine que féminine d’ailleurs.

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Entre vie familiale, nos occupations professionnelles sans cesse plus stressantes et les tracas de la vie quotidienne, nos nerfs sont mis à rude épreuve. Et les besoins de se relaxer se font plus nécessaires que jamais.

Alors, chacun cherche le meilleur remède disponible. Entre médicaments, cure de sommeil et séances de yoga. Et si la solution à nos attentes se trouvait là sous nos yeux, présente depuis des décennies.  Sous la forme de grands arbres à la force apaisante.

Les Japonais ont tout compris depuis bien longtemps et prennent depuis toujours des bains de forêt. Ce qu’ils appellent Shinrin-Yoku.

Une discipline devenue chez nous la sylvothérapie (du latin sylva, soit forêt). Soit la guérison par les arbres.
Ce qui peut faire sourire dans un premier temps a été scientifiquement prouvé.

Ainsi, parmi les effets constatés par le monde médical, la sylvothérapie offre la possibilité de faire diminuer le rythme cardiaque et la pression artérielle.

Le fait de marcher en forêt parmi les arbres ferait également diminuer le taux de glycémie. Le bain de forêt stimulerait également la production de cellules connues sous le nom de Natural Killer (NK). Des cellules au rôle majeur dans la protection du système immunitaire.

sylvothérapie

Concrètement, comment faire ?

Ceci dit, passons à la pratique. Comment profiter au mieux de cette sylvothérapie, devenue à la mode et de plus en plus pratiquée ? Précisons d’emblée qu’un bain de forêt se prépare et nécessite comme tout autre bain, un petit cérémonial.
Choisissez d’abord votre cadre.

Un parc relativement calme, une forêt aux grands arbres solides.  Sélectionnez ensuite l’arbre qui accompagnera la séance. Lequel choisir ? Vous saurez le reconnaître très rapidement.

Il s’imposera à vous comme un ami reconnu dans la foule. Ôtez ensuite vos chaussures. Approchez-vous, pour poser votre front contre l’arbre tout en l’enlaçant contre votre corps. Les pieds nus reliés à la terre et le contact frontal assurent la connexion idéale aux forces de la nature. Fermez les yeux et ne pensez plus à vos ennuis.

Laissez l’arbre vous communiquer sa force et ses fluides apaisants. Vous riez ? Et pourtant, pour l’avoir testé, force est de constater que l’échange a bien lieu et que l’on quitte à regret le contact rassurant obtenu avec ce géant végétal. Petit détail, n’oubliez pas de parler à votre arbre et de le remercier pour les bienfaits octroyés.

Important aussi : n’oubliez pas de couper votre smartphone et ne venez pas en forêt avec le casque sur les oreilles. La musique tolérée sera celle du vent dans les branches avec en accompagnement le chant des oiseaux. On n’est pas bien là, à la fraîche ?

La sylvothérapie ? Bien plus qu’un bain

Une sylvothérapie offre également comme avantage celui de vous pousser à sortir, pour prendre un bon bol d’air, autre bienfait non négligeable. Et qui sait, l’amour et l’amitié seront peut-être au rendez-vous lors d’une balade en forêt. Avec un arbre mais pas seulement. Qui sait où le hasard et nos pas peuvent nous guider ?

Oui, décidément, Georges Brassens avait bien raison quand il déclarait vivre heureux auprès de son arbre. Imitons-le, sans tarder. Mais ne plaquez surtout pas votre chêne.

Quels arbres choisir ?

Les effets recherchés et obtenus dépendent de l’essence de l’arbre. De vos attentes aussi. En voici cinq, choisis pour leurs particularités, bien différentes les unes des autres et adaptées à vos désirs.

Le chêne

Honneur au roi des rois au sein de la forêt. Solide comme un chêne dit-on. Une expression loin d’être usurpée. Il suffit de le regarder d’abord. Fier, solide, haut. Tout une symbolique de force et de virilité nichée au sein d’un tronc que l’on va serrer très fort. Comme pour se réconforter avant de partir à l’assaut d’un problème.

Le chêne, c’est l’incarnation du père. Protecteur. Vous devez passer un examen ou une épreuve délicate ? Voilà votre soutien, votre réconfort, aisé à dénicher en forêt. Il vous attend. Ce n’est pas un arbre que l’on vient voir en pleurnichant, mais avec gratitude, pour les bienfaits qu’il distille.

Le saule

L’arbre féminin par excellence. Celui que l’on compare en sylvothérapie à l’accueil d’une grand-mère après un gros chagrin d’enfant. L’arbre aux branches pendantes comme des bras accueillants qui vous incite à l’enlacer pour vous libérer de vos peines. Le saule est souvent utilisé en cas de malheur, quand on cherche à évacuer ses peines par les pleurs.

Un arbre commun, aisé à trouver. Dans les parcs ou en pleine campagne, non loin d’une rivière ou d’un étang. Comme une vieille dame qui n’attend que vous pour consoler et vous laisser repartir le cœur moins gros.

L’olivier

Avec cet arbre qui pousse lentement, voilà un guide parfait pour vous poser un instant, le front posé contre son tronc. L’olivier semble stopper le temps et vous demande de le faire également. De vous calmer et d’apprendre la patience. Un arbre parfait, à enlacer si vous êtes du genre stressé(e), rythmé(e) par la vitesse.

Lui, incarne davantage la sagesse. Serrez-le contre vous et écoutez-le vous parler, lentement. Avec le ton du patriarche qui a du vécu comme bagage.

Le bouleau

Encore un arbre dédié davantage au côté féminin de la force. Mais différent du saule pleureur qui porte bien son nom. Non, avec le bouleau, au tronc étroit et blanc, c’est une étreinte qui se fait plus douce, comme une sœur ou une amie chez qui l’on vient chercher réconfort et conseils. On ne parle pas de la sagesse du bouleau pour rien.

Le tronc serré contre votre poitrine, sentez donc cette énergie qui passe en vous pour vous donner l’envie de vous libérer des soucis et d’entamer de nouveaux projets. Avec ce joli tronc blanc, c’est une couleur de renouveau, de remise à zéro du compteur de votre vie. Des soucis ? Oubliés. Pour vous la vie va (re)commencer. Enfin.

Le pin

Avec le pin, vous retrouvez la notion de famille, ce lien fort qui peut apporter du réconfort en cas de soucis, de tristesse. Si le chêne incarne la virilité du père, le pin est davantage maternel.

De par son odeur d’ailleurs, qui rappelle le doux parfum de l’enfance. Une odeur apaisante, que l’on savoure pleinement, le corps collé contre le tronc, les yeux fermés, l’esprit renvoyé au sein de la cellule familiale. Un arbre qui redonne l’envie de vivre. De reprendre contact avec la famille, proche ou lointaine.


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