cynophobie

Vaincre sa cynophobie

Un chien qui aboie et poursuit une joggeuse ou cycliste. Il n’en faut pas plus pour déclencher une crise de panique en cas de cynophobie. Une phobie qui se soigne très bien.

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Que celle ou celui qui n’a jamais paniqué face à un chien jugé agressif lève la main. Une peur transformée par certains en une véritable phobie, la cynophobie. Alimentée par la seule vue d’un chien ou la peur d’en croiser un lors d’une sortie. Une rencontre quasi assurée, avec le million et demi de chiens présents dans les ménages belges. Mais des solutions existent pour traiter cette phobie qui toucherait une personne sur dix, tous sexes confondus. Vous peut-être ?

La cynophobie, de quoi s’agit-il ?

La cynophobie peut se définir comme une peur incontrôlable que l’on peut ressentir face à un chien. Qu’il soit petit ou grand, et peu importe sa race. L’origine de la phobie peut être la conséquence d’un traumatisme vécu, comme une morsure ou la rencontre d’un chien agressif. Mais aussi être complètement irrationnelle, par la méconnaissance de l’animal. 
Cette peur des chiens peut aussi engendrer des comportements susceptibles de nuire au bien-être au quotidien. Avec une forme d’isolement social volontaire pour éviter tout contact possible avec un chien, un évitement nécessaire pour éviter le passage devant une ferme ou une maison dans lesquelles se trouve un chien. Mais aussi avec des caractéristiques physiques typiques d’une peur intense : des tremblements, des crises de larmes, une accélération du rythme cardiaque.

Comment réagir face à un chien ?

Pour contrer la peur des chiens, quelques astuces simples à mettre en œuvre permettent de mieux gérer une possible rencontre. Et donc, de réduire les symptômes de la phobie. Comme l’explique Christian Doumer, éleveur de chiens : « Si vous croisez un chien, essayez de ne pas montrer votre peur. Peut-être plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens. Ne le regardez pas dans les yeux et n’effectuez pas de gestes brusques. Ne criez pas non plus. Cela pourrait être vu comme une provocation par le chien. L’idéal, dans la mesure du possible, consiste à ne pas faire attention à lui. Il va aboyer puis se lasser de vous. Ne lui tournez pas le dos et éloignez-vous doucement. Et sans courir, au risque de le voir vous poursuivre. Par jeu. Enfin, si vous effectuez une promenade, évitez de pénétrer sur une propriété privée. Le chien peut être dressé pour effrayer les intrus. »

Quand un accompagnement s’avère nécessaire

La peur des chiens peut être imperméable aux conseils. Et nécessiter alors l’aide de spécialistes, voire une thérapie entreprise avec un psychologue. Car la cynophobie se soigne. Notamment par le biais d’une TCC (thérapie cognitivo-comportementale) qui permettra de remonter aux sources de cette peur et d’habituer la personne à la présence d’un chien. L’Institut belge de Zoothérapie accompagne les personnes effrayées par les chiens et assure guérir la cynophobie en une dizaine de séances d’accompagnement. 
« Ce que peut faire aussi un maître-chien ou un éleveur. Avec un chien de taille moyenne et calme, avec qui apprendre les bons gestes pour que la peur ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Je déconseille d’ailleurs de rester avec cette peur non traitée. Car il y aura toujours une occasion de croiser un chien au quotidien. Autant l’anticiper et régler cette phobie une fois pour toutes  », conclut Christian Doumer.

 

Photo Shutterstock.


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