L’orgasme féminin prend des formes multiples. Ces jouissances féminines peuvent être clitoridiennes, liées à la stimulation du gland du clitoris, et engendrer des plaisirs extrêmes décrits comme aigus, pointus, intenses, explosifs, localisés et bien sûr plus contrôlables et faciles à atteindre. Stimuler la partie externe de cet organe dédié au seul plaisir est le moyen dont 75% des femmes ont besoin pour jouir. Les orgasmes peuvent aussi être vaginaux, en lien avec la stimulation du vagin, de l’urètre et des parties internes du clitoris, faisant surgir des extases ressenties comme sauvages, profondes, pulsatiles et étendues.
L’orgasme cervical, c’est quoi ?
Mais les jouissances peuvent aussi être cervicales ! L’adjectif peut paraître étrange car la première définition du Larousse est « relatif au cou”. Bien évidemment, ce ne sont pas des caresses de la nuque qui le provoquent. Le “cervical” désigne ici le col de l’utérus ! Et en effet quand la pénétration est profonde, le pénis – ou un sex-toy – vient stimuler le col de l’utérus et surtout le nerf vague qui est derrière pour offrir des plaisirs extrêmes.
Comme l’explique le dr Sylvain Mimoun dans l’ouvrage La révolution du plaisir féminin, cette jouissance profonde n’est pas liée au frottement ou à la vibration mais à la pression d’un pénis ou d’un sex-toy. Elle aurait surgi la plupart du temps par hasard sans que la femme ne l’ait recherché, si l’on en croit le gynécologue et andrologue français. Elle serait aussi rare : entre 2 et 6%, voire 8% des femmes l’auraient éprouvé mais toutes le décrivent comme intense, long, entier, mobilisant tout le corps.
Comment l’atteindre ?
De quoi persuader certains couples de partir en quête de ce Graal orgastique et d’adopter des positions sexuelles où le col de l’utérus est plus facilement impacté, telle la levrette. Mais gare à la sensibilité du col qui est importante et plus grande à certaines périodes du cycle, comme celles qui précèdent les règles. Il ne faut pas oublier qu’une pénétration profonde peut être douloureuse si elle n’est pas préparée par de longs préliminaires, d’autres jeux et positions.
On tentera de le vivre si on est un couple curieux des plaisirs érotiques mais les moments intimes ne doivent pas se transformer en trophées de jouissance. La course à la performance orgastique est rarement la meilleure voie pour le bien-être des corps et des cœurs.
Aussi rare soit-il, l’orgasme cervical est bien réel. Et certains scientifiques se demandent même s’il ne jouerait pas un rôle dans la reproduction puisque chez les rates, la stimulation du col de l’utérus facilite la production d’une hormone susceptible d’aider l’œuf fécondé…
Photo Shusttertock.