candaulisme

La candaulisme ou l’infidélité consentie

Partager son ou sa partenaire avec un.e autre. Le candaulisme est une pratique qui peut choquer et qui est adoptée par des couples désireux de pimenter leur vie sexuelle. Mais comment l’aborder sans sombrer ?

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N’avez-vous jamais imaginé votre compagnon, votre compagne, dans les bras d’une autre femme ou d’un homme ? Avec l’envie d’assister aux ébats. Un fantasme que d’aucuns mettent en pratique avec le candaulisme. Une pratique sexuelle qui réclame certains garde-fous. Pour éviter les dérapages au sein du couple.

Le candaulisme, de quoi s’agit-il ?

Terme abscons peu usité dans le langage courant, le candaulisme, appelé aussi cuckolding, peut se définir comme le fait d’exposer aux regards son ou sa partenaire et/ou de consentir à un partage de son corps avec une autre personne. Pour une relation consentie, hétérosexuelle ou homosexuelle. Une forme de paraphilie qui ne doit pourtant pas être confondue avec le voyeurisme. Pratiqué à l’insu des personnes observées et sans contact réel.

Quels sont les bienfaits possibles ?

Pourquoi certains couples recherchent-ils ce genre de plaisir situé hors des clous ? Marie Sterling, sexologue, répond : « Précisons d’abord que le candaulisme est davantage recherché par le partenaire masculin, sans pour autant négliger le plaisir partagé par la partenaire. À ce sujet, la clé de répartition homme-femme est assez floue. Qu’importe. Pourquoi le candaulisme ? Je réponds par une autre question : pourquoi pas ? Tout ce qui peut pimenter une vie sexuelle et la garder active est bon à prendre. Situés dans la tranche des 40 à 60 ans, de nombreux couples se plaignent d’une lassitude sexuelle. De nouvelles pratiques à adopter peuvent relancer le désir mutuel. Oui, mais pour autant qu’elles soient consenties et encadrées par les deux partenaires bien sûr. Le candaulisme s’inscrit dans cette nouvelle libération sexuelle, omniprésente sur les réseaux sociaux, les forums en ligne, etc. Le sexe n’est plus un tabou. Tout comme la thématique de l’exclusivité sexuelle. On se cherche, on teste de nouveaux plaisirs. On jouit. Avec le fantasme du candaulisme, ce désir particulier peut rester un désir ou être concrétisé. Tout est question de confiance et d’audace pour augmenter son épanouissement sexuel.»

Des risques à prendre en compte

Pour profiter pleinement du plaisir de pratiquer le candaulisme, mieux vaut être conscient des risques potentiels inhérents à la pratique. « Et notamment en ce qui concerne la solidité du couple. Le candaulisme réclame une confiance mutuelle assurée pour s’épanouir sexuellement par sa pratique. Un plaisir qui doit aussi resté modéré pour qu’il ne devienne pas addictif, au point d’interférer dans la sexualité dite classique. Cela doit rester un jeu sexuel à pratiquer occasionnellement. Autre danger possible, celui de provoquer un attachement à un certain type de physique. Avec l’apparition de jalousie au sein du couple. Un risque de jalousie aggravé si un couple commet l’erreur de choisir un partenaire parmi ses connaissances. Comme un ami, ou un collègue. Enfin, le candaulisme peut susciter de la frustration auprès du partenaire « passif ». Qui peut imaginer sa moitié éprouver plus de plaisir sexuel avec ‘la pièce ajoutée’ . Et je ne parlerai pas des risques possibles d’IST engendrés par la multiplicité des partenaires de ‘jeu’ », explique Marie Sterling.

 

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