En 1986, un film enflammait les écrans et les sens : 9 semaines ½, réalisé par Adrian Lyne.
Kim Basinger et Mickey Rourke y bouleversaient les codes de la séduction avec des scènes devenues cultes, utilisant glaçons et crème chantilly pour électriser leurs ébats amoureux.
Près de quarante ans plus tard, cette audace se retrouve dans une tendance bien actuelle : le sploshing.
Sur les réseaux sociaux, et particulièrement TikTok, les vidéos mettant en scène cette pratique se multiplient. Une preuve que l’imaginaire érotique n’a jamais été aussi créatif… et parfois, un peu calorique.
Qu’est-ce que le sploshing ?
Issu de l’univers fétichiste, le terme sploshing vient de l’onomatopée anglaise splosh, qui évoque un bruit d’éclaboussure.
« Le sploshing consiste à prendre du plaisir en badigeonnant le corps – ou certaines zones érogènes – avec de la nourriture ou des liquides », explique la sexologue Claire Thomas.
Cette pratique sensuelle repose sur la stimulation des cinq sens : odorat, toucher, goût, vue et parfois même l’ouïe.
« C’est un jeu de lâcher-prise, souvent vécu comme une transgression ludique, une façon de retrouver une liberté presque enfantine et de casser les codes d’une sexualité trop sage », précise la spécialiste.
Un concept qui divise : certains dénoncent le gaspillage alimentaire, tandis que d’autres y voient un exutoire face aux pressions du quotidien.
Les bienfaits potentiels du sploshing
Le sploshing appartient au genre fétichiste WAM (Wet And Messy, soit « humide et salissant »).
S’il peut sembler surprenant, il offre à ses adeptes une forte stimulation sensorielle et une expérience intime inédite.
À la cinquantaine, période où la libido peut parfois s’essouffler, cette pratique peut :
Rompre la routine et raviver la complicité du couple,
Apporter un côté ludique et fantasque aux moments intimes,
Ne nécessiter aucun investissement particulier : quelques ingrédients de cuisine suffisent.
Côté santé, elle ne présente pas de risque majeur, si ce n’est une indigestion de crème chantilly… ou une légère prise de poids si la dégustation se prolonge au-delà du jeu.
Témoignage : le sploshing en pratique
Carole, 56 ans, a découvert le sploshing sur des forums spécialisés et l’a testé avec son compagnon.
« Nous avons commencé simplement, avec du miel et de la confiture déposés sur certaines zones érogènes. Progressivement, nous avons élargi notre répertoire. C’est sensuel, complice et parfois drôle. Ce qui me plaît le plus, c’est la liberté et l’improvisation que cette pratique permet. »
Le sploshing ne se limite d’ailleurs pas aux seuls aliments : pluie d’été, bain moussant ou même jeux dans la boue peuvent devenir un terrain d’exploration érotique. « Chaque séance est unique », conclut la sexologue. « L’imagination des partenaires est la seule limite. »
Entre jeu sensuel et expérience sensorielle, le sploshing s’impose comme une pratique sexuelle atypique et créative.
S’il peut surprendre, il peut aussi offrir aux couples en quête de nouveauté un moyen de réinventer leur intimité, tout en s’autorisant une touche de fantaisie… et de gourmandise.