Vous souvenez-vous de ces chansons et groupes mythiques de 1968 ?

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Ex-fan des sixties ?

1968, une année où des générations de chanteurs se croisent en premières parties de concert, ou débutent quand d’autres s’effacent. Led Zeppelin se forme, tandis que Maurice Chevalier donne son dernier concert à Paris le 20 octobre pour clôturer sa tournée des « 80 berges ». Ce sera son ultime concert. Une page se referme. Dario Moreno et Wes Montgomery nous quittent.
Dans les rizières du Vietnam, les boys de l’oncle Sam se battent lors de la première guerre qui restera liée à la musique pop-rock. Des haut -parleurs attachés à des hélicoptères d’attaque crachant du Jimi Hendrix. Un spectacle de dingue mis en scène quelques années plus tard par Coppola dans Apocalypse Now. I heard it through the Grapevine de Marvin Gaye, mais aussi On the road again de Canned Heat restent liés à ce conflit en Asie. Mai 68, une période de troubles marque la France de de Gaulle avec des affrontements violents entre CRS et jeunes en plein Paris. Un sale temps politique qui inspire certains, avec des chansons devenues depuis des classiques. Comment oublier Revolution des Beatles ou le célèbre Street Fighting Man des Stones, la chanson du groupe la plus politique jamais enregistrée. Deux hits liés à cette petite révolution de rue. Dutronc chante quant à lui Il est cinq heures Paris s’éveille, avec son ironie habituelle.

Toujours en France, Sylvie Vartan chante Comme un garçon et le plaisir d’avoir les cheveux longs. Je n’aime que toi clame Claude Moine. Un artiste cinéphile habitué à reprendre également des standards américains en français. Il n’est pas le seul. De nombreux tubes ont traversé l’Atlantique pour être traduits et chantés par les stars françaises de l’époque. Sylvie Vartan, Claude François, Sheila ou feu Johnny ne sont pas les derniers. D’autres, au contraire, se lancent avec un certain succès dans des titres chantés en anglais. A l’instar de Nicole Croisille qui chante qu’elle ne le quittera jamais, I’ll never leave you sous le pseudo de Tuesday Jackson (qui n’a rien à voir avec les Jackson 5). Un beau morceau jazzy à redécouvrir. Superbe. Tout comme ce tube du duo Simon & Garfunkel qui cartonne en cette année 68, Mrs Robinson, extrait de la b.o. du film Le Lauréat avec Dustin Hoffman et Anne Bancroft. Quitte à parler de cinéma, cette année 1968 ne sera pas en reste quant aux films à succès. Certains restés célèbres tant pour l’intrigue et le casting que pour la bande son. Comme Il était une fois dans l’Ouest ou 2001…l’odyssée de l’espace. Quant au festival de Cannes, il se voit interrompu à la suite des événements de mai à Paris. Le concours de l’Eurovision est remporté par l’Espagne, avec La, la, la (sans le land). Pas de quoi fouetter un chat ni figurer dans les meilleurs souvenirs de 1968.

68, une bonne mère avec de nouveaux groupes

Les ados se passionnent quant à eux pour le magazine Salut les copains lancé six ans plus tôt par Frank Ténot et Daniel Filipacchi. Un magazine populaire pour découvrir les derniers potins sur les stars du moment ainsi que les derniers disques à acheter avec l’argent de poche donné par papa et maman. Dans les boums, on s’enlace sur le tube des Moody’s Blues, Nights in white satin, My Year is a day des Irresistibles ou Rain and Tears des Aphrodite’s Child, nouveau groupe de rock progressif créé cette année-là par Vangelis avec Demis Roussos et Lucas Sideras. A ce propos, parlons-en des nouveaux groupes de 1968. L’année a été une bonne mère, avec des formations qui sont désormais entrées dans la légende. Inner Circle, les Carpenters, Crosby, Stills and Nash, Yes ou Deep Purple pour ne citer que quelques exemples.

Parmi les albums qui ont marqué cette année, figure l’album blanc des Beatles. Un mythe. Pour la petite histoire, il s’agit du disque le plus cher au monde. Il a ainsi été vendu aux enchères par Ringo Starr pour la somme de 620.000 euros en décembre 2015. Fermons la parenthèse.
Parmi les 33 tours sortis en 68, on retrouve aussi, et notamment, le Mr Wonderful des Fleetwood Mac, le Gentle of my mind de Dean Martin ou le Bookends de Simon and Garfunkel.

1968-2018 : 50 ans déjà !

Deux années reliées par un chaînon. La naissance d’une star née cette année-là et devenue une chanteuse qui déplace les foules en ce début de XXIe siècle. Non, il ne s’agit pas de la Paulette des Charlots, ni la Zaza de Georgette Plana.
Mais oui, bon sang mais c’est bien sûr, comme le disait le célèbre commissaire Bourrel. Il s’agit bien de la Canadienne Céline Dion. En Belgique, la petite Fabienne Demal voit le jour le 15 février, celle qui deviendra la charmante femme publique bien des années plus tard sous le nom d’Axelle Red.

 

Voilà, c’est fini, comme chantera Téléphone bien des années plus tard. Il est temps maintenant de refermer cette fissure dans l’espace-temps, ces bons souvenirs ne sont qu’une pierre qui roule toujours. Les idoles disparaissent peu à peu, la vie reprend ce qu’elle nous a donné. Il reste ces tubes immortels. En 2018, il est interdit de nous interdire de les écouter.
Comme on a envie de s’asseoir avec Otis Redding pour savourer On the dock of the Bay. Qui sait, Lady Madonna nous rejoindra. Avec Tonton Cristobal et la belle Delilah, abandonnée par son Tom Jones. Pour reprendre ensemble, et joyeusement, Hello Goodbye 1968. Une année plutôt chaude qui laisse la place à une année érotique chantée par un Gainsbourg plus grivois que jamais. Mais ceci est une autre histoire. Toute la musique qu’on aime, elle vient de là, de 1968. Pour un dernier hommage rendu au taulier du rock français.

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