photo jean-pierre-aube electrosmog venise

Escapades culturelles en mode été indien : Paris, Venise et Charleroi

Reading Time: 3 minutes

La rentrée annonce la chute des feuilles et de douces réjouissances automnales auxquelles la culture ne fait pas exception… Une journée libre ou un long week-end en perspective ? Suivez le guide !

Par Sybille Wallemacq

« (…) Je n’ai jamais été aussi heureux que ce matin-là… (…) C’était l’automne. Un automne où il faisait beau. Une saison qui n’existe que dans le Nord de l’Amérique. Là-bas on l’appelle l’été indien. Mais c’était tout simplement le nôtre. (…) On ira. Où tu voudras, quand tu voudras… ». Joe Dassin le chante à merveille, l’été indien… Entre Paris, Venise et Charleroi, les arts contemporains sont au rendez-vous pour vous faire vivre des expériences particulières, en mode escapade.

Paris et son Festival d’Automne

La 46e édition du Festival d’Automne à Paris est fidèle à ses ambitions originelles… Il invite des artistes et produit leurs œuvres. Dans le champ des arts plastiques, deux rendez-vous sont épinglés : Karla Black au Musée des Archives nationales et aux Beaux-Arts et William Forsythe et Ryoji Ikeda à La Villette.

Karla Black, artiste écossaise, verra pour la première fois ses sculptures délicates présentées en France. Elle utilise des matériaux de la vie quotidienne (papier toilette, coton, savon, cellophane, cosmétiques) mélangées au plâtre ou des pigments colorés dans une recherche subtile sur la lumière, la couleur, la fluidité et l’évanescence des formes. Son intervention dans la Salle Malpomène des Beaux-Arts de Paris fera écho à la collection de moulages en plâtre présentée dans la chapelle du site, tandis que son installation au Musée des Archives nationales répond à la dimension décorative des salons rococo de l’hôtel de Soubise.

William Forsythe et Ryoji Ikeda présenteront simultanément leurs travaux à La Vilette. Le premier est chorégraphe, le second musicien. Ensemble, ils composent deux installations envoûtantes et monumentales qui engageront le visiteur jusque dans son corps.

William Forsythe et Ryoji Ikeda
Du 1er au 31 décembre

Karla Black
Du 20 octobre au 7 janvier
www.festival-automne.com

Venise et sa biennale

La 57e biennale d’art s’est ouverte le 13 mai à Venise. Une édition intitulée « Viva arte viva » telle une apologie de l’art et de la vie. C’est Dirk Braeckman qui représente la Belgique au sein du pavillon national. « Viva arte viva est une exclamation, un tollé passionné pour l’art et le statut d’artiste. Viva arte viva est une biennale conçue avec les artistes, par les artistes et pour les artistes, à propos des formes qu’ils proposent, des questions qu’ils posent, les pratiques qu’ils développent et les modes de vie qu’ils choisissent » expliquait Christine Macel, curatrice invitée pour l’édition 2017. L’histoire se raconte en neuf chapitres : les artistes et les livres, les joies et les peurs, etc. Autant de volets qui invitent les visiteurs à se plonger dans le mode de l’art… sur fond de lagune et de palais vénitiens. Un conte de fée.

photo biennale de venise

Biennale Arte 2017
Jusqu’au 26 novembre
www.labiennale.org
www.belgianpavilion.be

Charleroi et la Triennale d’Art Public

Art Public est une initiative de La Commission des Arts de Wallonie. Après Namur en 2011 et Tournai en 2014, c’est la ville de Charleroi qui va accueillir cet événement artistique ambitieux de par sa volonté d’inscrire l’art dans l’espace public et de multiplier les réflexions que les œuvres pourront susciter. Enrichissant. Ce sont quinze artistes qui ont été invités à intégrer leur œuvre dans l’espace urbain carolo. Le fil rouge ? « Aucune thématique n’a été imposée, si ce n’est la nécessité de tenir compte de l’environnement architectural, urbanistique, naturel et surtout humain des espaces proposés (…) dans l’idée d’introduire un élément de compréhension dans la géographie de Charleroi, de relever la qualité de son patrimoine et de mettre en perspective son redéploiement ». Un événement qui permettra sans nul doute de (re)découvrir Charleroi et les mutations profondes que le visage de la ville a connu cette dernière décennie. Charleroi, on y croit… encore et toujours.

photo facade charleroi


© Fiftyandme 2024