Jane Birkin

Ex-fan des sixties, Jane Birkin a rejoint ses idoles

« Je m’appelle Jane Birkin et je suis venue vous dire que je m’en vais ». La star n’avait que 76 ans mais plusieurs vies derrière elle. La belle Anglaise a quitté ce monde, dans un adieu en larmes. Celle de ses admirateurs.

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L’été n’est pas forcément la saison du bonheur. En témoigne cette terrible nouvelle tombée dimanche après-midi : le décès de Jane Birkin à l’âge de 76 ans. La star a été retrouvée décédée à son domicile. Le dénouement redouté de la santé déclinante depuis des années de la muse de Serge Gainsbourg. Notre artiste anglaise préférée, si attachante, s’en est allée.

Je t’aime moi non plus, avec Serge Gainsbourg

Tout avait commencé en 1968 avec le film Slogan où Serge Gainsbourg avait trouvé Jane Birkin peu à son goût, avec son accent so british. Mais Cupidon a joué son rôle et le coup de foudre avait eu lieu lors d’un dîner en tête-à-tête. Le début d’une folle histoire d’amour entre l’homme à la tête de chou et cette beauté britannique que tout le monde artistique s’arrachait. Jane deviendra ensuite la muse tant recherchée, pour qui Serge composera bien des tubes, tous archi-connus. Mais tout s’est arrêté un jour de 1980, avec la fuite de Jane, fatiguée des abus alcoolisés de Serge Gainsbourg. Des amours défuntes mais pas la fin d’une collaboration artistique. « Je t’aime moi non plus », le parfait résumé d’une relation compliquée.

Jane Birkin, star de la chanson et du cinéma

Relire les magazines des années 60 et 70 suffit à comprendre pourquoi Jane Birkin a séduit plus d’un photographe et d’un cinéaste. Une beauté filiforme, androgyne avec un visage angélique, au sourire parfois triste. Une découverte dans Blow-up, dans La Piscine en fille de Maurice Ronet. Dans Don Juan 73, elle partage l’affiche avec une autre icône, Brigitte Bardot. Dans un registre plus léger, elle a partagé avec Pierre Richard des comédies typiques des années 70, comme La moutarde me monte au nez ou La course à l’échalote. Une carrière cinématographique difficilement comparable à celle de chanteuse, où elle a merveilleusement servi les textes de Serge Gainsbourg, repris comme un hommage après le départ du poète en 1991.
Elle a aussi pris la plume, notamment avec la pièce de théâtre Oh ! Pardon tu dormais…, qu’elle a ensuite adaptée avec Etienne Daho en un très bel album-concept du même titre, sorti fin 2020.

Une femme investie dans de belles causes

Jane s’était aussi investie dans de grandes causes humanitaires comme la défense des femmes iraniennes, le Téléthon, les Enfoirés, la cause des sans papiers ou la lutte contre le réchauffement climatique. Sans parler de son engagement maternel pour ses enfants, Charlotte, Kate (disparue tragiquement en 2013) et Lou. En février dernier, Jane Birkin était apparue au bras de sa fille Charlotte, auteure d’un joli film consacré à sa mère et à leur relation, Jane par Charlotte, pour l’une de ses dernières apparitions en public. Comme un signe du destin, comme un au revoir à son public tant aimé.
En mai dernier, avant de renoncer à un concert pour des raisons médicales, la star avait, une nouvelle fois, avoué son amour pour son public : « J’aime tellement être avec vous, vous me manquez. » Une marque d’amour que tous ses fans lui renvoient aujourd’hui. So long Jane. Et bonjour à Serge.

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