La K7 audio fait son come-back

Bienheureux les conservateurs qui ont encore dans le grenier ces petits objets typiques de la génération des quinquas : ces cassettes audio qui ont révolutionné les années 80. Bonne nouvelle, elles reviennent à la mode. En avez-vous encore chez vous ?

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Une cassette liée à jamais à nos souvenirs

Après le disque vinyle qui enregistre un nouveau succès public depuis quelques années, la cassette audio (ou K7) semble, elle aussi retrouver un bel engouement. Deux objets nostalgiques qui se redécouvrent avec plaisir par plusieurs générations. Les quinquas sont aux anges de voir que leur passion pour ces supports musicaux n’est plus has-been. Et les jeunes de la génération numérique refont connaissance avec la musique matérialisée.

Le côté dématérialisé de la société actuelle serait-il en chute libre question popularité ? Ce serait bien prétentieux et sans doute erroné de l’affirmer. Car, tant pour le vinyle que pour la K7 audio, les ventes restent encore marginales et la musique digitale omniprésente. Les chiffres disponibles pour 2018 montrent une hausse de 20 % des ventes de K7 aux Etats-Unis où est né ce retour en grâce de la cassette magnétique.

La K7, symbole des années bonheur

La K7 audio ? A la regarder, on ne peut qu’aimer cet objet rétro, plutôt joli en fin de compte. Qui a pu oublier ces boîtiers colorés disponibles dans les années 80, avec des cassettes en bleu, en rouge, en doré… Et contrairement au CD, la K7 est presque indestructible avec son solide plastique. Souvenez-vous des rares occasions où la bande magnétique s’échappait du boîtier. Il suffisait de passer un crayon dans les crans de la cassette pour tout remettre en place et poursuivre la lecture.

Des K7 que l’on transportait sur soi, les poches pleines, pour alimenter ce walkman qui pendait à la ceinture. Un objet qui mériterait lui aussi une chronique pour son côté révolutionnaire. Le premier lecteur de musique mobile. L’ancêtre de l’iPod et de ses dérivés. Une vraie brique (par son poids) et qui s’écoutait avec de minuscules écouteurs en mousse. Détail amusant, aujourd’hui les lecteurs sont minuscules et les casques, imposants, voyants. Pour épater la galerie et suivre la mode. Fermons la parenthèse.

A notre époque où la nostalgie fait de plus en plus recette, comme un repère dans une société qui en manque, c’est plutôt émouvant de voir les amateurs, souvent jeunes d’ailleurs, fouiller dans les rayons des disquaires ou sur les brocantes à la recherche de la perle rare ou simplement par pure curiosité. Au vu des prix demandés (entre 1 et 5 euros la K7), chacun peut se permettre de tester de nouveaux styles musicaux, de se laisser tenter par une pochette attirante visuellement.

Et pour les quinquas, qui retrouvent une part de leur jeunesse, le come-back de la K7, c’est un heureux retour à l’esthétisme des années 80. Ces années bonheur, jamais oubliées.

La question qui subsiste est celle de savoir si la K7 va rester un effet de mode (temporaire) ou accompagner les autres supports disponibles ? La réponse n’est pas simple à donner. Tout en précisant néanmoins que l’on vend quelque 400.000 cassettes chaque année. Ce qui est à la fois peu et beaucoup face aux ventes de la musique numérique.

Enfin, qui dit retour des K7 dit aussi retour du matériel d’écoute. L’industrie sera-t-elle partante pour relancer la production ? Rien n’est moins sûr, rentabilité oblige. Mais fort heureusement, les lecteurs se trouvent encore très facilement, contrairement aux magnétoscopes. Et vous ? Comptez-vous ressortir vos vieilles K7 audio ? Pour réécouter avec nostalgie un bon vieux titre de Bowie ou d’un groupe typique des années 80. Le temps du placard est terminé pour la cassette audio. Profitons-en pour retrouver un peu de nos souvenirs d’écoute.


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