Il suffit de quelques coups de sonde effectués dans l’entourage. Les entreprises dégraissent de plus en plus, bien souvent dans leurs tranches d’âge les plus élevées. Comme si le fait d’arriver à la cinquantaine signifiait la perte d’efficacité. Dans notre société, il ne fait pas bon d’atteindre, voire de dépasser, le demi-siècle. Avec pour les personnes concernées une forte perte de confiance, une démotivation et un sentiment d’injustice bien compréhensible.
Mais ne versons pas dans le négativisme. Avec ce premier piège à éviter : sombrer dans la déprime. Dites-vous que vos qualités ne sont généralement pas à mettre en doute.
Vous avez été licencié ? Prenez d’abord un peu de temps pour digérer ce fait et vous recentrer sur votre personnalité. Le temps d’un voyage par exemple. Pour évacuer les idées négatives.
Comment cibler son prochain employeur ?
Oubliez les multinationales. Il est fort à parier que leurs portes resteront fermées à vos appels du pied. De plus, vous serez sans doute dans les premières charrettes en cas de plans sociaux. Non, ciblez davantage les PME. Certes moins disposées à vous offrir un package salarial mirobolant. Mais la stabilité et l’ambiance de travail justifient la perte de quelque 20 à 30 % du salaire que vous aurez à accepter. Ces petites structures vont davantage apprécier votre candidature. Pourquoi ? Pour votre expérience acquise durant des décennies.
Votre capacité à rebondir après un échec. Pour votre souhait de travailler et votre loyauté, qui sera souvent bien plus forte que celle des jeunes générations. Outre vos capacités, linguistiques ou technologiques, ce qui sera retenu aussi par les DRH, ce sont vos soft skills, à savoir tout ce qui constitue votre personnalité. Empathie, souplesse, motivation… Mettez-les en avant face au recruteur. A 50 ans et plus, vous serez jugé plus souple dans les rapports humains, plus flexible aussi. Et si vous ne maîtrisez pas tout au niveau numérique et technologique, mettez en avant votre souhait de vous former. Certains secteurs en panne de candidats vont vous accepter à bras ouverts et vous offrir la formation.
Séduire, la clé du succès
Le ou la responsable des ressources humaines va découvrir votre CV avec une certaine appréhension sans doute. Avec ces préjugés qui ont, décidément, la vie dure : vous serez peut-être vu comme difficile à gérer, trop cher, dépassé… Rendez donc votre CV attractif, moderne. Ne reprenez pas le CV de votre début de carrière. Une erreur. Ecrivez un CV comme on le réclame aujourd’hui. Et mis à jour. De nombreux sites vous proposent des modèles à suivre. Comme sur le site de Stepstone : www.stepstone.be/conseils-de-carriere/creer-le-cv-parfait. Le point à cibler lors de la rédaction consiste à provoquer l’envie de vous rencontrer.
En entretien, soignez votre look. Ni trop typé quinquagénaire old fashion, ni débraillé façon ado. Soyez enthousiaste, avec une allure générale dynamique. Posez des questions. Beaucoup. On vous a dénigré pour votre âge ? Faites-en un atout avec un rôle de mentor à jouer. Enfin, ne critiquez surtout pas votre ancien employeur mais visez plutôt ce que vous pouvez apporter au prochain avec votre personnalité et vos compétences.
50 ans, l’âge où se faire plaisir
Vous ne trouvez rien dans les offres d’emploi ? Ne vous découragez pas et pensez à un point important à suivre. A plus de 50 ans, il est plus que temps de penser à vous et à ce qui vous convient réellement. Pourquoi ne pas vous lancer comme indépendant ? De nombreuses aides existent pour vous soutenir dans vos démarches. Elles sont notamment présentes, en néerlandais et en français sur le site www.belgium.be/fr/economie/entreprise/creation/independants.
Il existe aussi le secteur de l’intérim, en forte demande de quinquas. Vus comme expérimentés et disponibles. Si vous avez la fibre artistique, pourquoi ne pas éplucher les sites à la recherche de figurants. Pour des séries ou des films. Notamment sur www.comedien.be/castings. Les académies de dessin recherchent aussi des modèles vivants. C’est très agréable, c’est payé et cela permet de créer du lien social en prime.
Ne jamais abandonner, jamais
Nous sommes d’accord. Trouver du travail à plus de 50 ans ne sera pas forcément une partie de plaisir. Une règle générale d’ailleurs. Mais, les mentalités changent et la présence d’un quinqua en entreprise est désormais recherchée par les professionnels du recrutement. Si vous avez réellement l’envie de débuter une nouvelle carrière, vous réussirez. Souvenez-vous de la devise des troupes d’élite britanniques, et mettez-la en pratique : qui ose gagne !