La sécheresse au coeur d’un projet humanitaire

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Isabel Corthier/Caritas

L’histoire de Mirhet

« L’EAU MET TOUT EN MOUVEMENT »

« Avant, nous utilisions l’eau de la flaque près de la source. Chaque matin, dès 5 heures, je partais remplir mon bidon pour pouvoir préparer le petit déjeuner des enfants. Je devais puiser dans une eau sale et peu profonde. Je n’arrivais jamais à y puiser suffisamment d’eau et elle était si sale ! J’y voyais souvent des animaux y faire leurs besoins… Avant de la donner à boire à mes enfants, il fallait la bouillir très longtemps. Ce qui consommait du bois, bois que je devais aussi aller chercher. Bien souvent, mes enfants allaient à l’école sans avoir mangé. Mes journées étaient entièrement rythmées par cette corvée d’eau. Je n’avais pas de temps pour d’autres choses ». explique Mihret, 28 ans.

Mihret travaille dur. Chaque jour. Du matin au soir. « Mais ce n’est pas suffisant », dit-elle. « Il faut de l’eau. Sans eau, vous n’avez rien! »

Elle habite dans le Tigray, au nord de l’Ethiopie, une région où l’eau manque. Avec la population locale, Caritas y a installé un important système d’approvisionnement en eau. Situé près de la source décrite par Mihret, ce système a changé la vie de centaines de familles.

« La sécheresse, nous ne pouvons pas la combattre », commente Mihret. « Mais il existe des solutions afin de mieux utiliser l’eau. Aujourd’hui, l’eau est pompée depuis la source et vient remplir une citerne, bien protégée afin de préserver la propreté de l’eau. Là, nous pouvons nous servir au robinet. J’y vais deux fois par jour collecter de l’eau pour la cuisine, la lessive et pour boire. Les animaux peuvent y boire dans un abreuvoir. Et via divers canalisations, les parcelles et potagers sont irrigués. Un système incroyablement efficace ! »

« Grâce à l’irrigation, mon mari récolte des fruits et légumes du potager trois fois par an. Ce que nous n’utilisons pas, je le vends au marché. Le temps perdu par le passé pour aller à la flaque, je l’utilise aujourd’hui à la vente de nos surplus. J’ai aussi plus de temps pour ma famille, pour le potager et je m’engage pour divers projets de changements sociétaux. »

« Ainsi, je suis membre du comité des femmes qui se bat pour de meilleures conditions de vie et des droits pour les femmes. J’ai 28 ans et 6 enfants dont l’aîné à 16 ans. Faites le calcul. J’ai été mariée de force alors que je n’avais que 12 ans. Je ne veux pas que mes enfants subissent ça. C’est pour eux que je me bats. »

« L’eau met tout en mouvement. La terre, les Hommes, la vie. Tout. Grâce au projet de Caritas, nos vies se sont améliorées. D’autres aussi méritent ces changements. Mon plus grand rêve est que chacun puisse vivre dans de bonnes conditions comme nous. »

Chaque goutte compte !

Au-delà de la sensibilisation au poids de l’eau dans notre alimentation, Caritas lance un appel au don pour poursuivre ses activités dans le Tigray.

  • Avec 3 euros, offrez à une femme des semences d’arbres fruitiers;
  • Avec 24 euros, offrez à une famille de l’eau pour irriguer son potager.
  • Avec 47 euros, offrez à une famille de l’eau potable à portée de main ! 

Vous pouvez effectuer votre don sur le compte de Caritas International BE 88 0000 0000 4141 en mentionnant « Eau»  dans la communication. Les bénéfices de la campagne seront intégralement reversés aux « projets eau » menés par Caritas International pour lutter contre la faim. Vos dons sont déductibles fiscalement à partir de 40 euros.

Plus d’infos sur www.caritasinternational.be


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