Michel Drucker

Michel Drucker fait de la résistance !

Tous les dimanches, Michel Drucker reçoit ses invités de marque avec la même énergie qu’il y a 50 ans. Mais quels sont ses secrets de jouvence ? Dans son nouveau livre « Il faut du temps pour rester jeune », Michel Drucker nous transmet son expérience de la vitalité grâce à la prévention, le sport, le goût des autres (et des endives!), et une hygiène de vie irréprochable. « Une vie de con », lui disait Johnny.

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A plus de 60 printemps, Michel Drucker tient tête au jeunisme ambiant avec lucidité et auto-dérision. Au détour des couloirs de France  Télévisions ou sur les routes de Provence qu’il sillonne à vélo (électrique pour les cols les plus raides), Michel Drucker délivre une ordonnance optimiste à travers son savoir, des situations cocasses, des moments de doute poignants aussi. Parce qu’on peut tous décider d’arrêter de vieillir : c’est du boulot, mais un brin de sagesse et un grain de folie aidant, quel que soit l’âge, « la vie reste à venir et le meilleur devant soi ».

Le sourire permanent et le regard pétillant, le dinosaure du PAF (comme il se surnomme lui-même) est venu présenter son livre à Bruxelles il y a quelques jours…

Fifty&Me : 10+8 = 18 (dans la majorité des cas), mais 10 +60 ne font pas forcément soixante-dix. Comment expliquez-vous ce phénomène qui tend à prouver que certains jeunes aient l’air tellement usés, alors que vous semblez péter la forme ?

Michel Drucker : J’ai arrêté la cocaïne très tôt (rires). En réalité, comme vous pourrez le lire, je suis originaire d’Europe Centrale. Ma mère venait de Roumanie, mon père d’Autriche. Mon père à 65 ans il faisait 15 ans de moins et à 65 ans, ne le répétez pas, il a eu l’idée d’épouser une fille de 20 ans. Ce qui me donne envie de dire à ma femme que je ne dors que d’un oeil… (Rires). Non. En fait, je travaille beaucoup. Et j’ai besoin de travailler beaucoup pour être forme. Quand j’arrête de travailler je ne suis pas bien. Je travaille depuis l’âge de 17 ans. Je me suis jamais arrêté. Et comme je l’écris dans le livre « Tous les spécialistes de l’âge me disent que pour bien vieillir, il faut avoir des projets, il faut faire travailler le cerveau. Mac Arthur a dit : Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. On devient vieux parce qu’on a déserté son idéal! »

Et vous êtes aussi mordu de vélo ! Dans votre dernier spectacle vous imitez Johnny à la perfection…

Michel Drucker : Oui, quand j’arrivais chez Johnny à bicyclette, parce qu’il me promettait de faire du vélo avec moi. J’arrivais en tenue de vélo jaune, avec mes lunettes, mon casque, et il me disait : »Euh tu t’ai vu ce matin, t’as l’air d’un bourdon. Un buuurdon avec les jambes d’un danseur étoile. » Et puis il me demandait  « Mais c’est quoi ton secret parce qu’on a le même âge et on n’a pas la même tête !? »…Ben écoute : je ne bois pas, je ne fume pas, je dors, je vois des médecins, je fais attention, je ne suis pas une homme de la nuit, je surveille mon alimentation, j’ai la même femme depuis 42 ans. » Et il me disait : « Quelle vie de con! ». (Rires).

Qu’est ce qui ne vieillira jamais chez vous ? 

Michel Drucker : La passion des gens ! C’est pour ça que je suis là. Et que je monte sur scène. J’ai fait 130 dates. Vous le verrez bientôt à la télé. J’ai joué dans une dizaine de ville, et en Belgique vous êtes le meilleur public que j’ai jamais vu. Comme Barbara, ma plus belle histoire d’amour c’est vous ! Moi je ne me lasserai jamais des gens. Car c’est grâce à eux et à vous que je suis encore là aujourd’hui.

 Carpe Diem… ou vivement dimanche prochain ?

Michel Drucker : Vivement dimanche prochain ! Y a quelqu’un qui m’a dit un jour : les langues mortes, j’aimerais bien connaître l’assassin. Mais vivement dimanche c’est ma vie depuis 22 ans, c’est ma religion. Avant c’était Champs Elysées. Et comme dirait Luchini quand je me suis lancé sur scène : « Cker-Dru tu te prends pour Saint-Bernarrrd. Es-tu sûr d’avoir une autonomie suffisante en position verticale ? Toi qui es assis sur un canapé de vieux depuis 25 ans, méfie-toi Cker-Dru, en ce moment c’est la chasse aux vieux à la télévision et pas un perdreau de l’année ! ».

Pour conclure, Michel Drucker nous confie : « C’est passé tellement vite… Johnny, qui avait des saillies de vocabulaire extraordinaire, m’a dit peu avant de mourir : « Eh ben tu vois on a été jeune tellement longtemps qu’on s’est pas vu vieillir ».

Merci à la Libraire Filigranes pour ce beau moment !


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