Comme en témoigne la marque de bijoux à succès Bigli : dans le lookbook qui marque le 25e anniversaire de la griffe belge, Catherine se pare de pièces colorées et fortes. Pour Laurence Aerens (55 ans), cofondatrice et directrice artistique, leur collaboration est parfaite, précisément en raison des cheveux gris que porte avec glamour Catherine Mattelaer. « Pourquoi une chevelure argentée obligerait-elle une femme de 70 ans à devenir invisible, à renoncer aux vêtements et aux bijoux colorés, à être joyeuse ? »
Catherine prouve donc une fois de plus que nos vies n’ont pas de date de péremption. Nous avons discuté avec elle pour découvrir comment elle prend soin d’elle, reste curieuse et accepte son âge.
Rencontre avec Catherine Mattelaer
Quel est votre secret absolu pour vieillir avec grâce ?
Catherine Mattelaer : L’ouverture d’esprit ! J’ai aussi beaucoup appris du Yin et du Yang, qui symbolisent deux énergies opposées qui se complètent. Dans l’organisme, le Yin désigne tout ce qui est nourrissant et apaisant, le Yang les fonctions corporelles stimulantes. Une peau en équilibre dynamique est donc saine. C’est aussi comme de cette manière que j’équilibre mon moi intérieur. Je garde mon esprit concentré sur le positif et je me détends avant qu’il soit trop tard. La nature, la musique et l’art font partie de l’équation. Et sans faire d’excès de zèle, j’accorde évidemment de l’importance à mon alimentation. Mes gènes et une bonne dose de chance jouent aussi bien entendu un rôle. Je tiens tout de même à souligner que je n’ai aucun problème avec mes rides. Elles sont le prix à payer pour une nouvelle forme de liberté dans ma tête et dans mon cœur !
Avez-vous l’impression d’avoir 70 ans ou vous sentez-vous plus jeune ?
Quoi qu’on fasse, on ne peut pas remonter le temps. J’accepte le fait que la vie ne soit pas éternelle. Donc oui, j’ai la chance de pouvoir encore dire que je suis contente de mon âge. D’ailleurs, ma devise est carpe diem.
Quelle est la première chose que vous faites quand vous vous réveillez ?
Je m’asperge abondamment le visage à l’eau froide, je bois du thé et je médite pendant 15 minutes. Si je n’en ai pas envie, j’allume la radio et je me défoule en dansant sur la première bonne chanson que j’entends !
Et quel est votre rituel du soir ?
Ce n’est peut-être pas original, mais chaque soir, je nettoie minutieusement ma peau. Peu importe où je suis ou l’heure qu’il est. Je continue à prendre soin de moi, c’est un élément important. Ensuite, je me plonge dans un bon livre.
Votre rituel beauté a-t-il changé au cours des vingt dernières années ?
Honnêtement ? Pas vraiment. Comme beaucoup de mannequins, je ne me maquille pas quand je ne travaille pas et je laisse ma peau se reposer. Quand je sors, je dessine parfois mes sourcils, ou j’applique un peu de concealer sur certaines zones.
Quelle importance accordez-vous aux bijoux ?
Quand je me mets sur mon trente-et-un, un beau bijou est indispensable. Je porte généralement des boucles d’oreilles et ma bague en argent préférée. Je suis plutôt sobre à cet égard : malgré une période hippie pendant laquelle je portais des robes à fleurs, je n’ai jamais ressenti le besoin d’accorder une grande attention aux vêtements. En revanche, je peux très bien admirer et apprécier cela chez les autres, même si les bijoux sont très présents. Ils peuvent en effet joliment accentuer la personnalité de quelqu’un de façon artistique. Ce n’est pas pour rien si de tout temps l’être humain s’est paré d’ornements.
Pourtant, on vous voit parfois porter des bijoux colorés ! Dans la campagne de Bigli, par exemple.
C’est vrai. C’est avec grand plaisir que j’ai collaboré à leur catalogue de luxe qui a été créé pour marquer le 25e anniversaire de la marque belge. Elle est célèbre pour ses bijoux colorés, ornés de pierres précieuses. J’ai été chaleureusement accueillie et charmée de pouvoir travailler pour eux à mon âge. Une très belle collaboration ! Ces derniers temps, j’ai la chance d’être encore dans le coup grâce à mon agence bruxelloise Dominique Models, qui m’a d’ailleurs encouragée à accepter mes cheveux gris. Et ça a porté ses fruits, puisque de magnifiques maisons comme Bigli manifestent un regain d’intérêt à mon égard.
Qu’aimeriez-vous dire aujourd’hui à celle que vous étiez à 20 ans ?
Tout d’abord, je lui dirais que son opinion d’elle-même est plus importante que celle des autres à propos d’elle. Et aussi que ce ne sera pas toujours facile, mais qu’elle doit oser s’affirmer.
Quelles qualités appréciez-vous chez les autres ? Et chez vous ?
Chez les autres, j’aime les qualités artistiques, mais aussi l’honnêteté, l’hospitalité et, bien sûr, le respect. J’apprécie les gens qui m’encouragent et m’inspirent. On dit de moi que je prends les choses comme elles viennent, en supposant que tout finira par s’arranger.
De quoi êtes-vous le plus fière, sur le plan professionnel et personnel ?
Sur le plan professionnel, c’est le fait que j’exerce toujours mon métier avec plaisir. Côté personnel, je suis heureuse et fière des personnes qui m’entourent. Je pense à mes amis, mais aussi et surtout à ma fille et sa famille. La manière dont ils rendent la vie merveilleuse, avec amour et passion, me remplit de fierté.
Depuis sa création en 1997, la marque belge Bigli est synonyme de bijoux colorés et intemporels.
Photos : Bigli