L’Afrique nous inspire !

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Photo Yasmina El Alaoui

Fille de sable, j’ai grandi dans les champs.

Je m’appelle Yasmina El Alaoui, je suis née en France d’un père marocain et d’une mère française. Mon métissage m’insécurise et m’amène 19 ans à m’installer au Burkina Faso avec ceux qu’on appelle couramment « les enfants des rues ». En 2007, nous ouvrons la Maison des Jeunes, des Cultures et des Associations. Nous participons au développement du quartier à travers des cours d’alphabétisation, des rencontres intergénérationnelles, des projets culturels.

Chaque personne, même la plus vulnérable, la moins visible dans la société a le droit de se réaliser, d’avoir des rêves. Le développement c’est pouvoir choisir son destin. 

 

 

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Photo Florida MukarubugaLe génocide, en 1994, a détruit de nombreuses familles.

Je m’appelle Florida Mukarubuga. Je suis née au Rwanda d’un père Tutsi éleveur et d’une mère Hutu agricultrice. Le génocide, en 1994, a détruit de nombreuses familles et laissé de nombreuses veuves et femmes abandonnées. C’est avec un groupe de 77 femmes que je commence à travailler en 2001
pour ramasser et transformer les déchets en biocombustibles. Aujourd’hui, à les regarder debout, fières, je vois le chemin énorme que nous avons parcouru. Les sans voix nous enseignent plus que les beaux discours.

Quand je rencontre des gens, j’aime leur donner un devoir à domicile : Qu’avez-vous fait pour les autres ? Et pas n’importe quels autres ? Qu’avez-vous fait pour les plus petits que vous ?

Photo Emmanuel Kabengele Kalonji-©Freědeěric Remouchamps

Je suis sorcier des droits de l’Homme ! 

Je m’appelle Emmanuel Kebengele Kolonij. Kabengele veut dire « celui qui a refusé ». Je suis du Kasaï Oriental. Je suis sorcier des droits de l’Homme ! Observer, écrire, parler ; ces trois mots résument mon travail. Chaque jour, avec mon équipe, nous faisons la collecte active de données relatives aux violations des droits humains. Par mon travail, je cherche à me dresser contre l’injustice et la barbarie humaine.

Souvent on me dit avec un certain fatalisme : « Est-ce toi qui va pouvoir changer les choses ? » Pour ma part, je me dis que s’il nous est donné d’agir, nous ne pouvons pas nous croiser les bras.

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Article publié dans le Psychologies Magazine


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