Bali, l’île rayonnante

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Bali

Une île, c’est toujours une promesse de paradis. Celle de Bali va bien au-delà : elle touche, par la gentillesse désarmante de ses habitants, leur fraternité, leur douceur, leur spiritualité. On la quitte transformé, ré-énergisé, régénéré. Carnet de route.

Carpe diem

Bali, aéroport de Denpasar, et déjà l’impression que cette île lilliputienne de l’océan Indien a passé un pacte avec le bonheur. Notre guide, le chaleureux Semita, nous le clame tout de suite, haut et fort : on ne fait pas qu’exister à Bali, on vit intensément dans le présent, comme s’il s’agissait d’un art qui touche à l’harmonie, qui insuffle sérénité et paix. Notre rythme trépidant, accroché au smartphone, aux e-mails, il va falloir l’abandonner. On se reprend à respirer, à avoir envie de profiter des jours à venir, ou de rêver à quelque chose de relaxant, inspiré par la luxuriance des rizières, le chatoiement merveilleux des bougainvillées et l’éclat des hortensias bleus. Au bout d’une heure trente de voiture, on ré-émerge dans un charmant bout du monde. Nous sommes au Bagus Jati, non loin de Ubud, un hôtel qui ressemble à un paradis perdu avec ses jardins et ses villas suspendus à la colline. Dédié autant au bien-être qu’au savoir être, cet havre de quiétude, aussi silencieux qu’un cloître d’abbaye, ne finit pas de murmurer son nom de code : carpe diem. Car, si l’île aide à retrouver la voie intérieure, à se recentrer sur l’essentiel, elle invite aussi ses visiteurs à rester zen, à prendre soin de leur karma et de leur corps, par des séances de yoga et de massage.

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A chacun son Bali

Il y a plusieurs Bali. Nous avons exploré le Bali profond, reculé de la foule, le Bali des campagnes, loin des jeunes surfeurs australiens s’agglutinant sur les plages du sud, les modernes Sanur et Kuta (encore qu’on puisse leur trouver du charme). Le Bali que nous avons cherché est celui des jeunes mariés en lune de miel, en quête d’authenticité, et des quinquas en recherche de ressourcement. Partout à Bali, la nature déborde des yeux. On va se promener dans l’immense rizière, gorgée d’eau et de soleil, de Jatiluwih, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le paysage, à couper le souffle, est jalonné de ces rizières qui moussent de rayons, donnant à voir un fantastique camaïeu de verts, vert d’eau, vert de pré, vert de pommes. Ils sont tous là, comme dans le tableau enchanteur d’un peintre impressionniste. On grimpe un col culminant à 1.250 mètres pour admirer les lacs Buyan et Tambligan. Les cartes postales défilent, vibrantes des couleurs chatoyantes d’une flore exotique explosée, bananiers, girofliers, manguiers, cacaotiers et tant d’autres qui prolifèrent et s’entrecroisent à la faveur du climat tropical. Le soir, on a rejoint le parc national Balibarat (de l’ouest de Bali) et l’hôtel Menjangan, bâti dans la forêt, à deux pas de la si calme mer de Bali. Qui n’a pas encore vu le soleil se coucher sur cette île paradisiaque ignore tout de la majesté du monde. Ceux, par contre, qui ont ouvert les yeux sur les coraux de l’île de Menjangan ne sont pas près de l’oublier. En mode « snorkeling », n’importe quel visiteur, sans être plongeur, peut contempler cette merveille aquatique à une dizaine de mètres de la plage, avec ses poissons multicolores et ses étranges organismes vivants semblant aspirer toute la lumière du ciel. Les yeux écarquillés sous cette eau turquoise, le temps a passé trop vite. Il a fallu nous arracher à ce spectacle réellement fascinant. On s’est restauré non loin de là, dans un hôtel plein d’âme (le Waka Shorea), avec ses singes macaques bondissant dans les arbres et sa plage déserte où des biches habituées à l’homme viennent prendre le frais du large. Face à ces vagues apaisantes, on s’est senti seuls au monde.

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Un monde à part

Nous revoilà sur la route, bariolée comme un cirque, livrée à ce trafic hallucinant dont l’Asie a le secret. Au soir tombant, nous sommes arrivés à Sidemen, au pied du volcan Angung (éteint depuis sa dernière éruption de 1963), le plus haut point de l’île avec ses  3000 mètres et un chouia. Nous descendons encore dans un havre de paix accroché à une colline, au Surya Shanti, un hôtel éclaté en villas au toit d’alang alang (des herbes de cocotier), dont les balcons offrent une vue panoramique sur une rizière. Dès la nuit tombée, grenouilles et cigales y donnent des aubades formidables. Les Balinais nous ont tout donné, comme à des rois. Au delà de cette profusion suave de couleurs et de saveurs, ils nous ont réappris la joie de vivre et l’humilité. Et la simplicité. Et à faire silence en nous. Ils nous ont servi des fleurs à tout bout de champ, puisées dans une nature puissante avec laquelle ils ont fait alliance. Ils nous ont prodigué le meilleur en tout, thé, riz, jus frais de mandarine, avec des bâtons de citronnelle faisant office de chalumeau. Ils nous ont rappelé que la vie est un cadeau et qu’il faut rendre grâce, si peu puisse-t-elle donner.  Que le bonheur n’est ni un dû ni une fatalité, mais un état d’être. Pour tout cela, suksma Bali. Merci Bali.


NOS BONNES ADRESSES !

⋅ Où dormir ?

Bagus Jati
Notre paradis perdu, à 1h30 de l’aéroport

BagusjatiBaliwww.bagusjati.com

Surya Shanti Villa
Notre havre de paix accroché à une colline, avec vue sur les rizières

Capture d’écran 2015-02-26 à 14.27.49www.suryashantivilla.com

Shorea Beach Resort
Pour séjourner ou se restaurer avec panache sur la plage

Capture d’écran 2015-02-26 à 14.30.32www.wakashorea.com

⋅ Que faire?

Pour les plus spirituels, vous pouvez obtenir une purification à la balinaise au temple Sebatu. Cela consiste à mettre son corps sous une cascade d’eau vive chutant tout droit des montagnes.
→ Jl. Pejeng, Tampak Siring, Ubud, Bali 80571

Il ne faut pas manquer le temple des temples, le plus grand, le plus imposant : Besakih, qui fait face au mont Agung, à 1000 mètres d’altitude.
→ Desa Besakih, Kecamatan Rendang, Kabupaten Karangasem, Bali

Pour les sportifs, descendez en rafting la rivière Telagawaga ! Deux heures à rebondir dans un décor d’eaux joyeuses et de cascades perlées d’argent.
→  www.telagawajabalirafting.com

⋅ Formalités/Good to know :

Passeport d’une durée de validité de minimum 6 mois à partir de la date d’entrée. Le visa pour une visite touristique avec une durée de maximum 30 jours est délivré à l’arrivée, en combinaison avec un ticket pour le retour ou autre destination.

Décalage horaire : 6 heures en été et 7 heures en hiver.

Climat : Bali n’a que deux saisons : La saison sèche  de mai à novembre-décembre (qui  n’empêche pas quelques jours de pluie ici ou là) et la  saison des pluies  de janvier à avril (qui n’empêche pas le soleil de briller régulièrement). La température y est agréable toute l’année.

Religion : majoritairement hindouiste


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