Quel est l’impact du cycle menstruel sur la vie des femmes de 50 ans et plus ?
À partir de 50, la plupart des femmes entrent dans la période de ménopause, c’est-à-dire l’absence de cycle qui se prolonge au-delà d’un an. Durant cette période, on note souvent des inconforts liés à ces changements. Pendant la préménopause qui commence jusqu’à 10 ans avant la ménopause, il va y avoir petit à petit un déficit en progestérone (car les ovulations sont de moins bonne qualité et que le corps jaune peine à secréter suffisamment de progestérone). À l’approche de la fin du cycle, c’est peu à peu la sécrétion d’œstrogènes par les ovaires qui va s’arrêter. A cette période de la vie, l’impact du cycle sur les femmes est fluctuant et souvent imprévisible… Elles sont invitées par leur corps à revenir à elle, à s’observer et à accueillir ce passage qui peut parfois chahuter. La baisse de la progestérone entraine une augmentation des symptômes du SPM et des changements dans le vécu des règles qui peuvent devenir plus abondantes (car la progestérone limite la croissance de l’endomètre en seconde partie de cycle). D’autre part, la baisse des œstrogènes entraine une perte musculaire et une augmentation de la graisse autour du ventre (car les cellules graisseuses sécrètent aussi des œstrogènes, c’est une forme de compensation pour le corps). Cette chute peut aussi s’accompagner de changement d’humeur et d’une baisse d’énergie. Bref, c’est un passage qui bouscule et qu’il est intéressant de préparer bien avant. Comme les premières règles que nous vivons à la puberté : c’est une transition.
Peut-on vraiment « kiffer son cycle » ? Sa ménopause ? Et si on n’a plus de cycle ?
Nous sommes le résultat d’un mille-feuille de cycles. Le cycle de la vie, le cycle des saisons, le cycle de nos projets, le cycle de notre semaine et même de notre journée. Le cycle menstruel s’intercale au milieu de ces cycles. Quand il s’arrête, il y a une invitation à continuer d’accueillir en soi les fluctuations qui se présentent. Dans certaines traditions ancestrales, on considère que les femmes ont été « entrainées » à accueillir leurs fluctuations pendant toute leur vie cyclique et qu’arrivées à la ménopause, elles sont suffisamment sages pour pouvoir les gérer sans ce support. Cette vision me semble intéressante. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui avec la contraception hormonale notamment, de moins en moins de femmes font réellement l’expérience de l’accueil d’elles-mêmes pendant leur vie cyclique. Elles les découvrent donc après la ménopause et cela peut parfois chambouler. Ceci étant, si comme en Chine, on considère la ménopause comme un second printemps, l’occasion de créer du renouveau sans la pression de risquer une grossesse, alors on réalise que ce passage ouvre vers de nouveaux horizons.
A l’automne, elle organise un Sommet sur la Pré-ménopause et la Ménopause : pour en savoir plus, rendez-vous sur www.kiffetoncycle.fr/connais-ton-corps/
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