Bouffées de chaleur

Bouffées de chaleur : un signal à prendre à cœur !

Rougeurs soudaines, sueurs nocturnes, palpitations passagères… Les bouffées de chaleur sont souvent vécues comme un simple désagrément lié à la ménopause. Mais des recherches récentes révèlent une réalité plus profonde : ces symptômes vasomoteurs pourraient être des indicateurs précoces de fragilité cardiovasculaire.

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Quand les hormones jouent avec les vaisseaux

Les œstrogènes ne servent pas qu’à réguler les cycles menstruels. Ce sont aussi des protecteurs vasculaires. Ils maintiennent la souplesse des artères, équilibrent la tension artérielle, influencent le métabolisme du cholestérol.

À la ménopause, leur chute brutale provoque un déséquilibre du système de thermorégulation. Résultat : le cerveau interprète une température normale comme excessive… et déclenche un mécanisme de refroidissement. D’où les bouffées de chaleur.

Mais ce phénomène ne concerne pas uniquement la sensation thermique. Il s’accompagne parfois de variations de pression artérielle, d’accélérations du rythme cardiaque, voire de troubles du sommeil, autant de facteurs qui pèsent, à long terme, sur le cœur.

Des études comme la SWAN Study (Study of Women’s Health Across the Nation) ont établi un lien entre fréquence des bouffées de chaleur et risque accru d’hypertension, d’athérosclérose ou d’accidents cardiovasculaires.

Les femmes qui ressentent des bouffées de chaleur intenses ou prolongées auraient un risque cardiovasculaire supérieur à celles qui n’en présentent pas — et ce, indépendamment de leur poids ou de leur niveau d’activité physique.

Pourquoi ? Parce que ces symptômes révèlent une vulnérabilité vasculaire latente. Ils agissent comme un thermomètre du système circulatoire.

Quand faut-il s’en inquiéter ?

Il ne s’agit pas de s’alarmer au moindre coup de chaud. Mais certains signes méritent une attention particulière :

  • Bouffées de chaleur très fréquentes (plusieurs fois par jour) ou très intenses ;

  • Sueurs nocturnes accompagnées de palpitations ;

  • Fatigue inhabituelle au moindre effort ;

  • Sensation d’oppression thoracique ou essoufflement récent.

Dans ces cas, un bilan cardio-vasculaire préventif peut s’avérer utile, surtout si d’autres facteurs de risque sont présents (antécédents familiaux, tabac, surpoids, hypertension connue…).

Ce que l’on peut faire (dès maintenant)

Il existe des moyens simples et efficaces pour diminuer à la fois l’intensité des bouffées… et protéger le cœur sur le long terme :

  • Bouger chaque jour : la marche rapide, le yoga dynamique ou la natation améliorent la vasodilatation et réduisent les pics de tension ;

  • Miser sur une alimentation anti-inflammatoire : légumes colorés, légumineuses, oméga-3, peu de sucres rapides, et des phyto-œstrogènes naturels (soja fermenté, graines de lin) ;

  • Réduire les excitants : café, alcool, épices et repas copieux favorisent les bouffées chez certaines femmes ;

  • Apprendre à respirer : des techniques comme la cohérence cardiaque ou la respiration alternée apaisent le système nerveux autonome, souvent sursollicité pendant la ménopause ;

  • Parler d’hormonothérapie avec son médecin : dans certains cas, un traitement hormonal bien conduit peut atténuer les bouffées… et offrir une protection cardiovasculaire.

Voir plus loin que le symptôme

Longtemps minimisées, les bouffées de chaleur retrouvent aujourd’hui leur véritable statut : celui de messagères précoces. Ni anecdotiques, ni exclusivement gênantes, elles peuvent nous inviter à faire un bilan, à revoir nos habitudes, à prendre plus à coeur de prendre soin de notre cœur…

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© Illustration : Shutterstock


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