L’hypertension, un signal d’alarme pour le cœur des femmes

À la cinquantaine, beaucoup de femmes ressentent des changements dans leur corps : bouffées de chaleur, fatigue, palpitations, sueurs nocturnes… Et si, derrière ces signes que l’on attribue spontanément à la ménopause, se cachait autre chose ? Car certains de ces symptômes, bien que similaires, peuvent aussi trahir une élévation de la tension artérielle, souvent silencieuse mais aux conséquences bien réelles. L’hypertension n’a rien d’un simple effet secondaire hormonal. C’est un marqueur cardiovasculaire à prendre au sérieux.

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Longtemps, cette pathologie a été considérée comme une affaire d’hommes. Or après la ménopause, c’est le cœur des femmes qui commence à battre un peu trop fort, un peu trop souvent… en silence. Fatigue persistante, essoufflement, tensions diffuses : autant de petits signaux qui méritent qu’on les écoute autrement.

Un risque qui grimpe après la ménopause

Avant 50 ans, les œstrogènes jouent un rôle protecteur naturel contre les maladies cardiovasculaires. Mais avec la ménopause, cette protection s’efface. Résultat : le risque d’hypertension augmente fortement, souvent sans symptômes visibles. D’autant plus que d’autres facteurs s’en mêlent tels que la prise de poids, baisse d’activité physique, stress chronique, troubles du sommeil

On estime qu’une femme sur deux souffre d’hypertension après 55 ans. Et pourtant, les signes annonciateurs sont souvent différents de ceux des hommes, et donc moins bien reconnus.

Des symptômes discrets… mais révélateurs

Chez les femmes, l’hypertension ne se manifeste pas toujours par des maux de tête ou un nez qui saigne. Elle peut se traduire par une fatigue inexpliquée, des troubles du sommeil, un battement du cœur inhabituel, un essoufflement à l’effort, voire une sensation de tension au niveau de la nuque ou de la poitrine. Des signaux flous, parfois attribués à tort à la ménopause ou à l’anxiété.

C’est pourquoi de nombreux cardiologues plaident aujourd’hui pour une approche genrée de la prévention cardiovasculaire, afin d’éviter les erreurs de diagnostic et les prises en charge tardives.

Une tension artérielle élevée est souvent silencieuse mais progressive. Elle ne se ressent pas toujours… jusqu’au jour où elle devient dangereuse. L’idéal est donc de faire vérifier sa tension au moins une fois par an dès la cinquantaine, même en l’absence de symptômes. En pharmacie, chez le médecin ou à domicile, les tensiomètres sont devenus simples, fiables et accessibles.

Ce dépistage précoce est d’autant plus important si vous avez un terrain familial, si vous avez souffert de complications pendant vos grossesses (comme la pré-éclampsie), ou si vous avez un mode de vie sédentaire.

Prévention douce, efficacité réelle

Bonne nouvelle : de nombreux leviers naturels permettent de stabiliser la tension sans médicament ou en complément de celui-ci. Une marche rapide de 30 minutes par jour, une réduction du sel et des sucres raffinés, une respiration profonde chaque matin ou encore une infusion de feuilles d’olivier sont autant de gestes simples aux effets profonds. L’idée n’est pas d’agir en urgence, mais en constance.

Se connaître, c’est aussi savoir ce que son cœur traverse — dans tous les sens du terme. Et s’il bat un peu trop vite, un peu trop fort, il ne demande peut-être pas seulement du repos… mais une nouvelle attention.

Le saviez-vous ?

  • L’hypertension est la première cause de mortalité cardiovasculaire chez les femmes après 50 ans.
  • Un simple traitement ou une correction du mode de vie peut suffire à réduire drastiquement les risques.
  • Les symptômes féminins sont moins “spectaculaires”, mais tout aussi sérieux.
  • Des études montrent que les femmes sont souvent moins bien diagnostiquées et traitées que les hommes à âge égal.


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