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Tout ce qu’on ne vous a jamais dit sur le botox

Pour combler les rides et rajeunir le visage, les injections de botox et d’acide hyaluronique ont le vent en poupe. Pourtant, ce type de traitement esthétique ne convient pas à tout le monde en raison d’éventuelles complications. Sans compter les inquiétudes fondées sur une pratique pas assez réglementée qui fait sourciller le secteur de la santé.

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Botox et fillers

Avec l’âge, la peau s’affine et perd de son élasticité. L’hypoderme perd ses tissus adipeux, ce qui provoque un affaissement des joues et des coins de la bouche. Les lèvres deviennent moins pulpeuses. Les rides font leur apparition. Et ces signes de vieillissement en dérangent plus d’une. Les crèmes anti-rides ? Plus « suffisantes ». Un lifting ? Trop invasif. Alors de plus en plus de femmes se laissent tenter par les effets instantanés des injections de toxine botulique ou d’acide hyaluronique. Si les « injectables » peuvent temporairement réduire vos rides et rajeunir votre visage, ce ne sont pas non plus des produits miracles. Vous n’aurez plus jamais 20 ans. Mais surtout, il faut tenir compte des éventuelles complications (paralyser un muscle n’a rien de naturel !). Et du prix ?! La note peut vite s’avérer salée.

Ce que les médecins « oublient » de dire

Les injections cosmétiques ne conviennent pas à tout le monde, des complications médicales sont possibles. Pourtant, de nombreux médecins n’y prêtent guère attention, révèle une enquête menée par Test Achats. Deux clientes mystères (âgées respectivement de 45 et 50 ans) ont ainsi poussé les portes de 3 cabinets esthétiques par province (qui tenaient le haut de la liste sur Google) pour prendre des renseignement sur les avantages et inconvénients de ces traitements, ainsi que leurs coûts. Précisons qu’elles s’en sont tenues à un entretien informatif…

Si tous les dispensateurs de soins interrogés se sont montrés transparents sur les effets temporaires du botox et des fillers, sur leurs tarifs, ainsi que sur les marques des produits qu’ils utilisent, quelques manquements sont à notifier :

  • Quatorze d’entre eux n’ont pas posé suffisamment de questions concernant les antécédents médicaux des clientes-mystères. Il existe pourtant un certain nombre de cas où le botox et les fillers sont déconseillés, ou pour lesquels une extrême prudence s’impose.
  • La plupart des prestataires ont mentionné quelques complications fréquentes pendant l’entretien. Cependant, beaucoup ont passé sous silence celles présentant les risques les plus gênants ou graves. Des 31 centres qui proposent un traitement au botox, 11 n’en ont pas assez dit sur le risque d’affaissement temporaire de la paupière ou du sourcil. Parmi les 21 cabinets qui proposent un traitement aux fillers, un tiers n’a pas évoqué le risque d’occlusion vasculaire. Ces sujets doivent être abordés lors d’une première consultation.
  • Beaucoup de cliniques appliquent des prix dégressifs lorsque le traitement concerne plus d’une zone du visage. Ce qui permet parfois d’économiser des centaines d’euros. Certains médecins offrent la gratuité de la consultation si l’on souscrit directement un traitement. Ou un tarif particulièrement avantageux si on vient à 3 personnes. C’est interpellant car de tels accords/réductions sont en principe interdits dans un cabinet médical. Cela peut entraîner des sur-traitements.
  • Huit cliniques ont remis une attestation de soins pour la mutuelle, donnant droit à un remboursement allant de 10,08 à 27,53 €. Les médecins ont utilisé le code de nomenclature d’une consultation ordinaire. Ce qui n’est légalement pas autorisé lorsque le but d’une consultation est purement esthétique, comme c’était le cas dans ce scénario.

D’autres raisons de faire les yeux ronds…

Les médecins ne doivent visiblement suivre aucune formation spécialisée pour pouvoir injecter du botox et des fillers.  Or, ces traitements ne se limitent pourtant pas à de simples injections. La plupart des problèmes résultent d’une utilisation inappropriée.

Vous pensez peut-être que les firmes doivent tester la sécurité des fillers cosmétiques et que l’Agence des médicaments (AFMPS) assure une supervision ? Ce n’est malheureusement toujours pas le cas à l’heure actuelle. Au vu de la popularité grandissante des traitements aux fillers, le SPF Santé publique et l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) devraient intervenir pour mieux contrôler la qualité des fillers cosmétiques dans notre pays. A suivre.


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