Maquillage d’été : osez la couleur!

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Spontanéité ludique

Mettre ses doigts dans la couleur, les palettes et les poudres chatoyantes, c’est aussi et surtout se reconnecter avec son enfant intérieur, avec la petite fille adepte de grimage, répéter des gestes que nos mères nous ont transmis, jouer à se transformer juste un petit peu, pour découvrir une facette moins connue de soi, sublimer ses traits qu’on connaît si bien et apprendre à mieux les accepter… « Mon souhait, c’est que les femmes expérimentent les couleurs de façon spontanée… Mes fards sont modulables ; on peut donc porter un voile de couleur subtil, comme créer un effet plus intense », commente Lucia Pica, global creative designer pour le maquillage et la couleur chez Chanel. Pour aider les femmes à retrouver le geste ludique et décontracté du maquillage des lèvres, le Rouge Crayon de Couleur se pare de teintes estivales. Pas besoin de combiner un tube de rouge avec un crayon pour le contour, pas besoin de jouer les artistes du pinceau non plus, les lèvres s’ourlent de tons vitaminés en un instant de coloriage.

Orange, corail torride, bleu piscine et tonalités dorées, le Belge Peter Philips, directeur de la création et de l’image du maquillage Dior assume les chocs chromatiques avec des produits à effet frais sur peau brûlante. « Pour cet été synonyme de jeu et deliberté, j’avais envie d’une collection de vernis aux couleurs éclatantes à travers laquelle on peut exprimer sa créativité, sa personnalité », raconte-t-il. Oui, (se) maquiller, cela peut bel et bien être créer… se récréer, se réinventer.

Le B.A.-BA de la couleur

Les couleurs ont beau nous appeler, se les approprier au quotidien n’est pas toujours évident. C’est pourquoi Anouchka de Bellefroid1, make-up artist qui travaille avec la gamme Chanel, conseille les femmes de manière individuelle. « Une des règles de base, c’est de garder la même harmonie pour les joues et la bouche : rose, corail ou rouge. Et si on opte pour du rouge à lèvres et du blush, on calmera les coloris au niveau des yeux, en utilisant des neutres comme le tabac, le taupe, le gris, le noir, des teintes naturellement présentes dans le visage. Pour les femmes qui ont un teint rosé, mieux vaut aller vers un blush cuivré et un rouge à lèvres dans cette même gamme. Ajouter du rose sur un teint rosé n’est pas flatteur. Pour celles qui ont un teint très clair, le rosé et le corail sont très frais, avec un effet ‘retour de promenade’. Pour celles qui sont déjà bronzées, on ne met pas de cuivré, ce serait trop, mais du rouge qui va apporter un côté énergique, vivant (et pour cause, c’est le rouge du sang qui bat sous notre peau, NdlR), tandis qu’un bronzage un peu mat peut vite devenir terne. »

Si l’on choisit de créer un halo d’ombres colorées autour du regard, « on évitera les aplats en monochrome, peu flatteurs », reprend Anouchka. « On optera plutôt pour des jeux d’ombres et de lumière afin de créer un relief. On pose sous l’arc du sourcil et dans le coin interne de l’oeil, une couleur lumineuse et sobre, dans les beiges, les roses poudrés, les verts très pâles ou les blancs légèrement bleutés… De l’autre côté, sur le côté externe de la paupière mobile, on pose une petite touche d’ombre à paupière qu’on estompe ensuite au doigt pour que ce ne soit pas trop violent. On peut oser à cet endroit des couleurs un peu plus fun comme le vert, le bleu, le prune, le rose… On n’utilise jamais la même teinte que l’iris, parce que cela l’éteint au lieu de le mettre en valeur. Le contraste sombre apporte du caractère aux yeux clairs. Pour les yeux marron, des coloris plus vifs comme du bleu, du turquoise, du vert donnent très bien. Celles qui n’aiment pas jouer avec les ombres à paupière peuvent se contenter d’ajouter les points de lumière, puis de poser un trait de liner avec un stylo pour les yeux de couleur, toujours en fonction de la tonalité de l’iris. Par exemple un liner bleu sur les yeux verts et un liner vert sur les yeux bleus en été, avec le teint halé. Pour éviter des lignes trop définies et donc trop dures, on peut les estomper avec un coton-tige ou un embout en mousse. C’est joli aussi de terminer le trait en revenant sur un petit centimètre vers le haut, dans le creux de l’oeil, puis d’estomper pour que la ligne s’arrête en un dégradé doux.

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