Miroir, mon beau miroir

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Prendre soin de soi serait-il devenu un vrai phénomène de société ? De plus en plus, les experts en blouse blanche se muent en conseillers, pour soigner nos bobos comme notre apparence ! Une tendance qui voit émerger le concept de « beauté saine ». Pour en savoir plus sur son reflet sociétal, nous avons mené notre enquête (auprès de plus de 600 femmes*) ! 

« Vous trouvez-vous belle ? » elles sont 59 % à répondre « parfois », 35 % « souvent », 3 % « toujours » et 3 % « jamais ». 

Et, plus étonnant, ces réponses ne varient pas avec l’âge. « Cela montre que se sentir belle est un concept qui va et vient : on ne ressent pas la norme d’être belle tout le temps. Ce qui est logique puisque le rayonnement, l’aura, donc le psychologique sont importants dans leur notion de la beauté, comme on l’a dit plus haut.
Par rapport à l’âge, les femmes s’assument mieux, compensent peut-être un moins grand capital de beauté naturelle au fil des années par plus d’affirmation. On perçoit l’évolution de la société où des femmes âgées sont mannequins, actrices… Et le nombre de divorces à l’âge de la retraite explose avec l’allongement de l’espérance de vie. On ne veut plus faire les concessions d’autrefois. Cela fait partie de la notion actuelle de bien-être et d’être qui l’on est. »

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Quelles sont les parties de leur physionomie dont les sondées prennent le plus grand soin ? Le visage (77 %), les cheveux (50 %), la ligne (30 %), les mains et le ventre (chacun 21 %). 

« Le visage et les cheveux étant les constituants les plus importants de qui on est, c’est normal que ces composantes de l’apparence soient les plus prises en compte, surtout au sud du pays ». A partir de 50 ans, la ligne est un plus grand sujet de préoccupation, sans doute suite aux variations de corpulence observées lors de la ménopause, et les femmes semblent par contre devenir plus philosophes quant aux signes du vieillissement sur leur visage puisqu’elles s’en soucient moins après cet âge charnière.

On note ici aussi que les néerlandophones prennent beaucoup plus soin de leur ventre (61 % contre 8 % des francophones), de leurs cuisses et fesses (36 % contre 4 %), de leurs bras (11 % contre 2 %) et de leur poitrine (12 % contre 4 %). « La façon de voir la beauté à la française influence visiblement les francophones et inclut beaucoup plus la personnalité, une tendance que l’on retrouve aussi dans la chanson avec une artiste comme Christine and the Queens. On perçoit au nord du pays une plus grande américanisation de l’esthétique avec un plus grand poids des normes fit and strong. »

Pour ces femmes convaincues par la dermocosmétique, la personne de référence pour leurs achats est, dans l’ordre, le dermatologue, le (para)pharmacien puis seulement l’esthéticien(ne) ou le coiffeur. « Elles font confiance aux spécialistes mais pas aveuglément, elles dialoguent avec eux, attendent d’être considérées dans leur identité, conseillées personnellement. Elles font confiance aussi à la qualité, au sérieux de certaines marques et manifestent un certain rejet à l’égard de la pub et du marketing. Cette typologie de femmes est importante dans une population où la gent féminine ose de plus en plus s’affirmer, atteint une forme de maturité des années après avoir obtenu la liberté. »

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* Enquête réalisée en ligne par le Bureau QMS (membre Febelmar) entre le 10 juin et le 15 juillet 2015 auprès de 600 femmes de 18 à 65 ans dans le réseau des pharmacies Multipharma et des parapharmacies iU. Ont répondu, 75 % de francophones et 25 % de néerlandophones, habitant pour 47 % en Région wallonne, 33,5 % en Région flamande et 19,5 % dans la Région de Bruxelles-Capitale.



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