Une autre manière de porter les bijoux
Des formes géométriques sans concession qui s’intègrent à la physionomie comme une précieuse extension. « L’idée de ma gamme Foyer, des ronds, doubles ronds, des rectangles auxquels s’attachent de petits anneaux et diamants, c’est d’ajouter une couche sur le corps, qui soit un support. J’avais envie d’effacer le design du bijou à l’ancienne pour explorer d’autres façons de le porter », raconte Kimy Gringoire. « Je voulais en faire quelque chose d’expérimental mais qui se vende. C’est pour cela que dans mes collections, tout reste léger, tombe bien et le mécanisme ne se voit pas. »
Les matériaux sont nobles (or ou un peu d’argent et diamants) mais le luxe se cache ou se montre selon le moment, l’envie, le ressenti, via certaines pièces réversibles (bagues et bracelets circulaires, boucles d’oreille comme des barrettes). « Pouvoir ouvrir une bague très simple qu’on peut retourner pour la transformer en une bague couverte de diamants, c’est aussi jouer avec la manière de porter le bijou. Je souhaitais qu’il puisse être adopté par une femme moderne qui voyage, qui peut être casual puis plus féminine dans la même journée. C’est le diamant qui s’adapte à nous et non l’inverse. Le luxe aujourd’hui, c’est d’être libre. »
Un savoir-faire modernisé
« Toute mon équipe et les diamants viennent d’Anvers, où se fait aussi la production. Je vends beaucoup à l’étranger, donc j’ai mis Antwerp comme sous-titre de ma marque pour donner une légitimité au prix et à la qualité. Parce que certaines pièces valent aussi cher que des bijoux Cartier. Comme mes collections ont une image plus cool, je voulais faire comprendre qu’elles sont élaborées à la main, avec savoir-faire. » Combiner le chic à un style créatif pointu, tel est le secret du succès de cette griffe belge vendue de Bruxelles à Milan, d’Anvers à Paris, de Londres à Hong Kong. « Dans la mode, aujourd’hui, le luxe s’inspire de la rue, tout comme les musées ouvrent leurs portes aux graffitis. Des marques de skateboards comme Supreme font des collaborations avec Louis Vuitton. Et les femmes qui habitent le très chic Upper East Side à New York rêvent de telle édition limitée de la marque belge Vêtements, soit un pull à capuche. Tout est remis en cause, tout est en train de bouger. J’ai eu la chance d’arriver au bon moment. Les gens sont réceptifs à cette ouverture, ce dialogue. »
La marque Kim Mee Hye est vendue notamment chez AXL Store (51 rue Mignot Delstache, 1050 Bruxelles, où nous avons réalisé l’interview) et Icon à Bruxelles, chez Renaissance à Anvers, chez Sketch à Knokke, chez Rio à Gand.