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Les Précieuses : des bijoux uniques

Pili Collado a lancé sa marque de bijoux et ouvert sa première boutique en 1997, sous le nom Les Précieuses. Elle créé aujourd’hui des « objets à porter » qui font le lien entre le bijou et son métier d’origine (à savoir architecte d’intérieur). Découverte d’une marque pleine de créativité.

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Comme une envie puissante de se reconnecter à la nature, dont les formes parfaites imprègnent notre inconscient collectif, et de la magnifier dans toute sa beauté. Tout a commencé lorsque la créatrice Pili Collado (Les Précieuses) s’est mis en tête de faire un alguier (comme un herbier, mais avec des… algues) alors qu’elle était dans sa région d’origine, le nord de l’Espagne. « Le résultat est saisissant, on dirait de la dentelle, une gravure », s’enthousiasme-t-elle. Puis, se promenant sur une plage de Comporta au Portugal, elle trouve de magnifiques coquillages. De retour à Bruxelles, elle demande à l’orfèvre avec lequel elle travaille d’en recouvrir un d’une très fine couche d’or. Elle l’attache à un cordon et le porte autour du cou.

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Les bijoux de saison de ses ‘Curiosités Précieuses’ étaient nés, dans le même élan que son envie de recommencer à mettre en scène son univers très personnel, dans sa boutique-cabinet de curiosité de la place Brugmann, où se mêlent pour le meilleur bijoux, objets, meubles, bibelots d’artisans, d’artistes, de designers. Et ce après un break de quelques années. « On est dans un monde de saturation, on a vu tous les styles, toutes les formes », explique cette esthète. « J’ai pensé à un moment que j’avais fait le tour, spécialement des bijoux. Jusqu’à ce projet excitant, sorte de retour à l’essentiel. »

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Comme les enfants qui « chassent » et ramassent des trésors en se baladant dans la forêt, elle observe la nature en profondeur, ramène des pommes de pin fermées, ouvertes, grandes, petites, des samares (graines) d’érables sycomores et d’érables japonais, des feuilles joliment dessinées… « Un premier traitement de métallisation permet de les durcir, mais très finement pour qu’on voit toujours les nervures, le relief. Ensuite, on met le métal noble : bronze, or jaune, rose, vieilli, argent… Ce que je trouve très beau, c’est que cela reste délicat. J’aurais pu faire mouler ces fruits de la nature et couler l’or, mais je préfère que le végétal fin comme du papier reste présent, en dessous. »

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Fidèle à son premier métier d’architecte d’intérieur, Pili Collado crée également des bijoux pour les murs, dont une grosse pomme de pin dorée. Elle s’est aussi mise à chiner d’anciennes jolies clés, des ciseaux ou des lunettes qu’elle anoblit en les recouvrant de la même manière de métal précieux. « J’ai envie de réinterpréter ces beaux objets du quotidien, dans l’esprit de ce qu’a déjà fait Martin Margiela. C’est ma manière à moi de porter le bijou. » Une démarche authentique, chargée d’émotion, qui frappe l’imaginaire en changeant simplement notre point de vue.

Les Précieuses : place Brugmann 20 – 1050 Bruxelles. Facebook : Les Précieuses / Instagram : @lesprecieuses

 


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