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Macha Thys : une success story belge

Après avoir dessiné la broderie pour les collections Dior de Raf Simons, Charlotte Thys a travaillé chez Sonia Rykiel puis chez Chanel. Depuis 2017, cette jeune styliste Belge a lancé sa marque de maille 100% artisanale sous le nom de Macha Thys. Coup de coeur !

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Un rêve d’enfant

« Je tricote depuis que j’ai 7 ans. Une transmission familiale qui s’est faite par ma maman et ma grand-mère, avec qui je fabriquais des accessoires pour mes poupées », raconte Charlotte Thys. « Aujourd’hui encore, cela me détend. Je suis hyper attirée par la matière, le toucher. Tricoter à la machine ne m’intéresse pas, c’est trop répétitif, je préfère les aiguilles. » Entre elle et la maille, c’est une longue histoire d’amour et une vocation. De celles qui vous aident à toujours tenir fermement le gouvernail. Contre vents et marées. « Pour mes parents, c’était inenvisageable que je ne fasse pas des études à l’univ. J’ai donc étudié le droit pendant deux ans mais j’étais très malheureuse, je n’avais aucune affinité avec les cours et avec les autres étudiants. J’avais même l’impression de ne plus être moi-même… » Par la suite, elle met le cap sur Paris, où se situe « la seule école de stylisme qui propose alors une spécialisation en maille », Esmod.

Après un passage par de très grandes maisons de mode (Dior, Rykiel, Chanel), la concrétisation de son 1er rêve d’enfant, Charlotte réalise son 2e rêve : lancer sa marque, à son image. « Je trouvais ‘Charlotte Thys’ trop long, alors je l’ai appelée ‘Macha Thys’, le surnom que me donnent ma meilleure amie et mes parents notamment. » Soit un vestiaire authentique et féminin, entièrement réalisé à la main par des tricoteuses belges. Au bas mot, 20 heures de travail en moyenne pour un pull et plus de… 100 heures pour un manteau.

De l’artisanat pur

« C’est un parti-pris. J’aurais pu payer de la main-d’oeuvre lointaine en bols de riz et faire baisser le prix de vente. Mais cela n’aurait pas eu de sens à mes yeux. On doit consommer moins mais mieux. Un tricot intemporel de qualité peut se transmettre comme un bijou. J’ai toujours un pull Sonia Rykiel que ma grand-mère avait acheté à ma mère… » Les premières pièces s’achètent à 380€ en baby alpaca l’hiver, en coton-cachemire et en coton-soie l’été. Les prototypes sont en écru, la couleur qui met le plus en valeur le côté sculptural et travaillé de la maille, mais chaque cliente commande son modèle dans le coloris de son choix, dans une palette de 20 tonalités.

« À l’origine, la Belgique était célèbre pour sa dentelle mais aussi pour son tricot », reprend Charlotte. « Je trouvais cela chouette de remettre l’artisanat belge au goût du jour, de dépoussiérer son image, de le rendre chic et moderne. J’aime le côté très large à l’extérieur, enveloppant, comme un cocon de protection, et très doux, pur, caressant à l’intérieur, raison pour laquelle je travaille aussi la soie. Et puis, dans la maille, il n’y a pas de couture, donc la liberté de mouvement est totale. C’est primordial. Je n’ai aucune envie d’engoncer les femmes. »

En vente chez Graanmarkt 13 à Anvers. Ou sur commande via le site machathys.com (possibilités d’essayages).

 


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