Votre partenaire a tendance à se mettre toujours à l’avant-plan ou à imposer ses volontés et ses opinions ? Une situation on ne peut plus énervante dans un couple. Et si le ou la partenaire souffrait de complexe divin ? Un comportement plus fréquent qu’on ne le pense et face auquel peu de solutions existent, hélas.
Le complexe divin, un comportement dogmatique
Le complexe divin n’est pas considéré comme un trouble mental diagnosticable et ne constitue pas davantage un terme clinique. Son étude est généralement liée au psychiatre britannique Ernest Jones (1879-1958) qui le définissait comme le comportement d’une personne avec une haute impression d’elle-même, toujours soucieuse d’être au centre de toutes les attentions. Certaine de posséder toutes les qualités, de façon incontestable. La personne concernée refuse d’admettre l’échec et toute possibilité d’avoir tort, même face à des preuves incontestables. Dans L’être et le Néant (1943), Jean-Paul Sartre déclare « qu’être homme c’est tendre à être Dieu. » Une citation prise au pied de la lettre par ces individus touchés par le complexe divin, certains de valoir plus que les autres. Au point de se prendre pour Dieu, tout simplement.
Comment reconnaître un complexe divin ?
Pour définir ce qui caractérise une personne concernée par ce trouble narcissique, plusieurs éléments entrent en compte. « Généralement, nous avons affaire à une personne, femme ou homme, qui a une forte personnalité, caractérisée par un puissant manque d’écoute et d’empathie pour les autres. Tout doit tourner autour d’elle. Jamais cette personne ne se remet en question, n’admet ses torts et ses erreurs. Un comportement divin, au sens propre, avec un partenaire qui occupe un second rôle, passif, facile à manipuler. Sans mot à dire, ou si peu. Autant dire que la situation peut devenir rapidement toxique et invivable. Ce qui est caractéristique aussi avec ce comportement, semblable à plus d’un point avec celui d’un pervers narcissique, c’est qu’il se dévoile petit à petit, de façon insidieuse. Le conte de fée du début se transforme en enfer pour qui tente de s’opposer au comportement narcissique de son ou sa partenaire atteint.e par ce trouble » explique Laure Léonard, sexologue.
Quelle réaction adopter face à ce comportement ?
Comme le précise Laure Léonard, « la marge de manœuvre pour le ou la partenaire qui doit y faire face est ténue. Généralement il ne lui sera pas possible de changer la personnalité de l’individu concerné. Il est conseillé de prendre un rendez-vous auprès d’un spécialiste pour tenter de développer une thérapie comportementale. Mais le succès est loin d’être garanti avec un partenaire atteint par ce trouble. Car ce partenaire n’a pas souvent conscience qu’il doit se corriger ou il ne veut pas changer, sûr d’avoir raison. Il reste alors la solution ultime en cas d’échec d’une thérapie ou de l’absence de désir de changer : fuir cette personne toxique. Prendre de la distance, de façon provisoire, si les sentiments amoureux restent intacts, ou définitive. Pour assurer son propre équilibre. »
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