slacker

Vivez-vous avec un slacker ?

La parité homme-femme progresse dans bien des domaines. Sauf dans la gestion des tâches domestiques. Puisque l’homme rechigne souvent à mettre la main à la pâte. Il porte un nom : le slacker.

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À la carrière et la vie de famille, la femme doit bien souvent ajouter la gestion du quotidien à la maison, qu’elle prend généralement en charge à plus de 72%. Une charge mentale qui pèse souvent sur le moral. Alors, si votre partenaire trouve toujours une bonne raison pour éviter le travail ménager, ne cherchez plus, vous avez gagné le gros lot : un slacker comme partenaire.

Définition d’un phénomène

Loin d’être l’apanage de la génération actuelle, le slacker concerne cette catégorie d’hommes réfractaires aux tâches domestiques. Faire la vaisselle, repasser, aspirer… Tout ce qui compose encore le quotidien de la femme dans le couple ne l’est pas pour le slacker. Un anglicisme derrière lequel se cache tout simplement la définition du fainéant.
Un personnage popularisé depuis les années 90 par la chercheuse américaine Francine Deutsch avec son ouvrage : Tout diviser en deux. Comment fonctionne la parentalité équitablement partagée (éd. Harvard University Press).

Agir comme un slacker, mode d’emploi

Le slacker adopte des techniques d’évitement tout aussi efficaces qu’originales pour éviter de passer pour un fainéant.
Première attitude connue, jouer l’imbécile : comment met-on en route la machine à laver (mais cela fonctionne aussi pour le lave-vaisselle, le fer à repasser…) ? Le partenaire va tout faire pour énerver sa moitié, qui prendra le relais, par dépit.
Autre technique, dite de l’escargot : ne pas refuser une tâche mais ne pas la réaliser, ou trop tard. « Je m’en occupe, je termine quelque chose d’abord. » Là aussi, la patience de la partenaire sera mise à rude épreuve. Et si l’homme a un métier prenant, nul doute qu’il va tenter l’esquive avec cette grosse fatigue subite quand il faudra bosser dans la maison.
Dernière tactique d’évitement utilisée, celle du travail réalisé. Mais mal. Avec l’espoir de décourager toute demande future.

Quelles parades adopter face au slacker ?

« Comme premier conseil efficace pour susciter une prise de conscience auprès du partenaire, je préconise toujours le dialogue et l’humour. Le clash et les critiques ne provoqueront jamais l’effet escompté. Seule une communication de couple se révélera vraiment efficace. Pour expliquer votre état de fatigue, votre besoin d’aide pour que le poids du quotidien ne repose pas exclusivement sur les mêmes épaules. Par ailleurs, durant un moment où les deux partenaires seront d’égale humeur, pourquoi ne pas dresser ensemble une liste des tâches à se partager selon les intérêts de chacun ? Donner les courses à réaliser au partenaire lui permettra notamment de conduire ou de marcher jusqu’aux commerces. Les tâches peuvent aussi être vues comme un jeu, un défi lancé. Par orgueil, il recherchera des tutos sur la Toile pour montrer qu’il les réussit mieux que vous. Mais il faut aussi accepter l’idée qu’il sera parfois impossible de pousser un slacker à changer d’attitude », explique Marie Stobbard, spécialiste du comportement au sein du couple. Et si rien ne bouge après l’application de ces conseils, il reste l’engagement d’une femme de ménage.
Et fort heureusement pour les slackers, il n’est pas encore prévu en Belgique de délit pour non-partage des tâches ménagères. L’idée avortée de l’écologiste française Sandrine Rousseau.

 

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