aidant proche

4 conseils très utiles pour les aidants proches

Être aidant proche demande du temps, de l’énergie et beaucoup d’amour. En Belgique, près d’un dixième de la population consacre une partie de son temps à aider un proche. Un accompagnement réalisé en dehors d’un cadre professionnel et d’une rémunération. Mais qui s’occupe d’eux ? Du 30 septembre au 6 octobre, ils sont à l’honneur en Wallonie et en Région Bruxelloise à l’occasion de la 6ème édition de la Semaine des Aidants Proches.

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Génération sandwich

Les baby boomers font partie de la génération sandwich. Sandwich, parce que nous sommes de plus en plus nombreux à venir en aide à la fois à nos enfants (et petits-enfants) et à nos parents…

Si le soutien aux enfants est principalement d’ordre financier et « logistique » en s’occupant des petits-enfants, on endosse aussi parfois un rôle d’aidant en venant soutenir nos parents qui font face à une perte d’autonomie. Mais on ne s’improvise pas aidant proche. Suivez-nos conseils pour assumer sereinement ce rôle.

Si vous consacrez votre temps à soulager un parent, un enfant, un ami ou un voisin en perte d’autonomie dans leur quotidien, vous êtes ce qu’on appelle un aidant-proche.

Dans la grande majorité, les personnes aidées sont les seniors. En raison de l’allongement de la durée de la vie, cette population va encore croître. Ce que l’on ignore trop souvent, c’est la forte représentativité des seniors comme aidants. Ces derniers sont soit retraités, mais souvent encore au travail. Dans sa récente analyse, la Fondation Roi Baudouin (1) (FRB) a tracé un profil des aidants sur base d’une large étude menée par l’UCL. Le profil est très varié. La FRB distingue les aidants cohabitants (61%) et non cohabitants (39%).

Les premiers sont aussi bien des hommes que des femmes. Ils aident pour 73% d’entre eux le conjoint, ils ont 68 ans en moyenne. 50% des aidants cohabitants ont plus de 70 ans.

Les aidants non cohabitants sont majoritairement des femmes. Ils s’occupent pour 78% d’entre eux des enfants. 60% de ces aidants sont encore au travail.

En moyenne, les aidants consacrent plus de quatre heures par jour à l’aide et aux soins de personnes âgées. Néanmoins, certains atteignent dix heures d’aide par jour, avec tous les risques de coupure que cela peut engendrer par rapport à la société.

En moyenne, un aidant proche permet d’économiser jusqu’à 1000 euros par mois à la sécurité sociale. Cependant, le manque de reconnaissance, de soutien, d’encadrement fragilise cette population qui bien souvent se retrouve aussi en détresse.

Les aidants aussi ont besoin d’être aidés…

C’est une triste réalité selon Madame Ducenne de l’Asbl Aidants-Proches. Si on ne prend pas la peine de s’entourer, d’être conseillé, aidé, on peut tomber très vite dans un engrenage affectif et relationnel. Beaucoup d’aidants trouvent normal de s’investir de plus en plus chaque semaine (la moyenne est de 75 heures/semaines lorsque la personne aidée a des limitations fonctionnelles et des déficiences cognitives). Ce qui se limitait à un coup de pouce se transforme parfois en sacerdoce. S’en suivent alors des épisodes de culpabilisation qui peuvent même déboucher sur du chantage dans la dyade aidant-aidé, de la maltraitance sans parler de burn-out chez l’aidant.  Selon la Fondation Roi Baudouin, 30% des aidants présenteraient des risques de dépression.  Chez les aidants cohabitants (dont 53% ont plus de 70 ans), c’est l’isolement social du couple qui est aussi à prendre en compte.

Les aidants encore au travail ne trouvent pas nécessairement un échappatoire dans leur quotidien professionnel.  En France, 8 personnes sur 10 qui aident un proche rencontrent des difficultés à concilier leur vie au travail avec leur rôle d’aidant. 43% des travailleurs estiment avoir été freinés dans leur évolution de carrière  en raison des contraintes de l’accompagnement (3). Selon la FRB, en Belgique, 8% des aidants  ont réduit leur temps de travail.

Quels conseils donner aux aidants proches ?

Caroline Ducenne, coordinatrice de l’ASBl Aidants-Proches, nous livre quelques conseils :

Il ne faut pas se lancer tête baissée sans préparation. Il est plus que conseillé de se faire accompament amputer leur rémunération. Ils hésitent parfois à informer leur employeur de leur rôle d’aidant par peur d’être stigmatisés. Caroline Ducenne conseille cependant d’en parler. Ca rassure l’employeur qui pourrait parfois attribuer une baisse de régime à un manque de motivation plutôt qu’au rôle d’aidant. En dehors de flexibilités que pourrait offrir l’employeur, la loi prévoit plusieurs possibilité d’adaptation du temps de travail : 10 jours de congés pour raisons familiales, le crédit-temps avec motif, le congé thématique, etc. Ici également, votre employeur peut vous informer sur les différentes possibilités offertes.

« Pense à moi autant que je pense à toi »

Au programme de la semaine des aidants proches ? Durant toute une semaine, les associations et services participants proposent plus de 70 activités pour les aidants proches en Wallonie et à Bruxelles. Conférences, portes ouvertes, séances d’information, groupes de paroles, ciné-débats, ateliers, repas,… Autant d’occasions de réunir toutes sortes de profils de dépendance, que celle-ci soit liée à la maladie, à un handicap ou aux déficiences physiques, des jeunes comme des personnes âgées.

Plus d’infos sur www.semainedesaidantsproches.be

www.sequoiaways.be


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