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Devenir belle-mère et trouver sa juste place

Les rapports amoureux étant en constante évolution, une quinquagénaire célibataire et sans enfants peut rapidement devenir compagne et belle-mère. Ce nouveau statut peut faire peur pour la difficulté de la tâche à embrasser au quotidien.

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La belle-mère, que n’a-t-on pas écrit autour de ce statut auréolé de clichés, de moqueries voire de mépris. La belle-mère reste plus que jamais d’actualité aujourd’hui avec l’augmentation des familles recomposées, soit un tiers des familles belges. Comment une femme peut-elle remplir son rôle et s’épanouir ? Quelques conseils s’avèrent utiles.

Être belle-mère aujourd’hui, un sacré défi à relever

Tomber amoureuse d’un homme père de famille : l’amour réserve souvent des surprises à la quinquagénaire célibataire. Avec le costume de belle-mère à enfiler dans la foulée. Un statut parfois vécu avec effroi par des femmes qui n’ont jamais eu à gérer des enfants, qui n’en voulaient pas et qui, d’un coup, se voient plongées dans une vie de famille sans y être préparées. Ce rôle de belle-mère implique un investissement important. Mais pourquoi se révèle-t-il si compliqué et redouté ? Claudia Noiret, psy, répond : « Ce nouveau rôle peut être un énorme fossé à franchir pour une femme. Avec de nombreuses interrogations qui se font jour, dont la plus angoissante : celle de savoir si le ou les enfants vont l’accepter. Car l’amour exprimé par le partenaire ne sera pas suffisant pour assurer la pérennité de l’union si un climat de défiance voire de haine s’installe entre la belle-mère et les enfants du partenaire. » À ce volet déjà très délicat à gérer s’ajoutent également des considérations matérielles et/ou familiales. Comme les problèmes financiers ou des interférences de la mère pour « monter » ses enfants contre la belle-mère. Voire une possible envie de la partenaire d’avoir ses propres enfants. Un désir qui peut ne pas être rencontré par le partenaire, déjà père.

Comment trouver sa juste place ?

Réussir son rôle de belle-mère consiste d’abord à savoir où est sa place dans la famille recomposée puis la tenir. La belle-mère doit garder à l’esprit qu’elle ne peut et ne pourra pas se substituer à la mère des enfants. Tout est affaire d’équilibre. S’investir pour les enfants, soit, mais pas trop. À défaut, ils ne manqueront pas de le rappeler en cas de conflits. « Une réflexion, capitale, qui implique le partenaire. À lui revient le devoir de mettre les choses au point avec sa progéniture pour que la
belle-mère puisse trouver sa place et s’épanouir dans sa nouvelle vie », explique Claudia Noiret.
Bien souvent les enfants vont craindre que la belle-mère ne leur vole leur papa. Une crainte à apaiser avec une discussion commune et l’assurance donnée que personne ne remplacera la maman et que le papa sera toujours à leurs côtés. Sarah, 53 ans et belle-mère de trois enfants, témoigne : « Un climat de confiance doit s’installer avec les enfants. Progressivement, et sans l’obligation recherchée d’être aimée ou de les aimer. Il y a ce qu’il convient de réaliser et ce qu’il vaut mieux éviter pour que la relation ne s’achève avant de commencer. Comme critiquer la mère des enfants devant eux. Pour le moment, j’arrive à maintenir cet équilibre pour assurer mon bonheur. »
Un dernier conseil à donner ? « Éviter de se mettre trop de pression quant au rôle de belle-mère. Et laisser les choses se mettre en place progressivement, naturellement », conclut Claudia Noiret.

 

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