Moderne à vie
Agé de 87 ans, Ado Chale (ce maestro du design belge) a imposé ses célèbres tables incrustées de pierreries. On les a aimées hier, on les adore toujours aujourd’hui.
Par Raoul Buyle Photos Didier Delmas
Ado Chale dans son patio
De son vrai nom Adolphe Pelsener, Ado Chale travaille toujours dans le même atelier de la rue Lens, à Ixelles. C’est ici que dans les années 60 il a créé ses premières tables-bijoux qui ont fait le tour du monde. On les croise un peu partout dans son antre bruxellois, où espace de travail et lieu de vie se confondent. Sans doute êtes-vous encore nombreux à posséder une de ses œuvres en résine incrustée de pierres dures voire de pierres fines. Gardez-la bien précieusement ! Ces meubles d’artiste ont pris beaucoup de valeur. L’intérêt pour le design vintage marquant un véritable engouement pour l’esthétique des premières créations d’Ado Chale. Résultat : premières apparitions de tables en salle de vente, les chiffres s’enflamment et la notoriété du maestro bruxellois augmente.
Si Ado Chale a longtemps vécu dans un hôtel particulier de Victor Horta, il s’est maintenant installé dans un trois-pièces, au-dessus de son atelier rose. En fait un ancien garage à calèches, avec écuries et un patio, au sous-sol. Ses créations emblématiques ? Des tables-bijoux incrustées de bois fossilisé, de malachite, d’agate, de calcédoine, de lapis-lazuli, de jaspe ou d’œil-de-tigre ; un mobilier moderniste, précieux et novateur, qui a séduit les plus grands décorateurs comme Peter Marino, Alberto Pinto ou Jacques Grange. Aujourd’hui, parallèlement à ses « plateaux » de mosaïques, Ado Chale réalise des créations en bronze et en aluminium. Comment son travail a-t-il évolué au fil des années, depuis ses premières pièces jusqu’à nos jours ? « Mes créations se sont succédées les unes aux autres et ont évolué au fil de mes découvertes, principalement la minéralogie, la fonte de bronze et d’aluminium. Les contraintes techniques rencontrées m’ont sans cesse poussé vers le perfectionnement. »
Infos: www.adochale.com
Article paru dans le ELLE Déco numéro 236.